mardi 31 mai 2011
Pour quelle oeuvre belle
lundi 30 mai 2011
en sa main
Mon Père, en ce qui est de ce qu’il m’a donné, est plus grand que tous.
Personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Moi et le Père, nous sommes un.
Jean 10, 27-30
Viens Esprit fais nous entrer dans la danse de l’amour, qui nous rassemblera en toi.
dimanche 29 mai 2011
Vous ne croyez pas
Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père
ce sont elles qui me rendent témoignage.
Mais vous, vous ne croyez pas, car vous n’êtes pas de mes brebis. »
Jean 10, 25-26
samedi 28 mai 2011
Jusques à quand
jeudi 26 mai 2011
Une division survint
mercredi 25 mai 2011
Je dépose ma vie
mardi 24 mai 2011
Un seul troupeau
lundi 23 mai 2011
Je connais mes brebis
dimanche 22 mai 2011
Le berger, le bon
samedi 21 mai 2011
les brebis écoutent
Jn 10
Esprit Saint, fais qu’aujourd’hui j’écoute sa voix, que j’entende son appel…
Voici donc la parabole de l’évangile de Jean. Mais est-ce bien une parabole ? Pas d’histoire mais plutôt l’appel au concret du quotidien pour faire entrer quelque peu dans le mystère de ce Roi-Berger, évoqué depuis si longtemps dans le premier Testament, et enfin là, au milieu d’eux, sans qu’ils le reconnaissent. Rappelons-nous de Michée 2,12-13 : « Je vais te rassembler Jacob, tout entier (…) comme un troupeau au milieu de son pâturage. (…) Il est monté devant eux, ils ont ouvert une brèche, ils ont passé une porte, ils sont sortis par elle ; le roi est passé devant eux, le Seigneur à leur tête. » Sans compter le psaume 22, le Cantique des cantiques par exemple 1,7 « Explique-moi donc, toi que j'aime, où tu feras paître » et tant d’autres références.
Jésus, le Berger – Jésus, la Porte : deux thèmes s’entrelacent et s’éclairent l’un l’autre.
Oui, Jésus se dit Berger – et ainsi, il se dit Dieu, cela ses auditeurs ne le comprennent que trop bien.
Il se dit aussi Porte : encore un sujet que nous retrouvons dans le Cantique (4,2 « j'entends mon chéri qui frappe! Ouvre-moi, ma sœur, ma compagne ») et jusqu’à l’Apocalypse au chapitre 3 v.8 « j’ai placé devant toi une porte ouverte que nul ne peut fermer » et v.20 « voici, je me tiens à la porte et je frappe… ».
Du Berger, je retiens aujourd’hui que les brebis reconnaissent sa voix… cette voix, il me faut l’écouter, l’entendre, faire le silence nécessaire à la percevoir… et il me sera donné de la reconnaître ; je pourrai alors suivre mon Berger… oui, j’aime le « suivre » parce que je sais qui je suis : ce n’est ni un voleur ni un brigand, c’est celui qui est venu pour offrir la Vie.
Et Jésus est aussi cette Porte elle-même, par laquelle il me propose d’aller et venir, d’entrer et de sortir : avec la sécurité, il m’offre la liberté : la sécurité du bon pâturage où l’on trouve « de quoi se nourrir », « en abondance ».
jeudi 19 mai 2011
Je suis venu
Jn 9
39Et Jésus dit alors : « C'est pour un jugement que je suis venu dans le monde, pour que ceux qui ne voyaient pas voient, et que ceux qui voyaient deviennent aveugles. » 40Les Pharisiens qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Est-ce que, par hasard, nous serions des aveugles, nous aussi ? » 41Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais à présent vous dites “nous voyons” : votre péché demeure.
Esprit Saint, fais-moi voir !
C’est pour un jugement que je suis venu : pour qu’il y ait une différence, un changement, pour que le monde ne soit plus comme avant.
Est-ce que nous serions aveugles ? C’est sans doute une vraie question à se poser : est-ce que je ne me leurre pas ? Etre aveugle n’est pas grave, puisque le Messie nous offre sa lumière, mais se croire clairvoyant, croire qu’on connaît le Messie, qu’il est assez connu pour ne plus surprendre.
Jésus est venu, Jésus vient, il passe dans nos vies, il nous voit et nous donne de voir, de le voir.
Nous pouvons alors répondre à sa question : Crois-tu ?
Seigneur, je te rends grâce pour ta venue en ce monde, pour tes gestes de bonté, pour ton enseignement qui passe à travers tes gestes et tes paroles.
mercredi 18 mai 2011
C'est celui qui te parle
Jn 9
35 Jésus apprit qu'ils l'avaient chassé. Il vint alors le trouver et lui dit : « Crois-tu, toi, au Fils de l'homme ? » 36 Et lui de répondre : « Qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » 37Jésus lui dit : « Eh bien ! Tu l'as vu, c'est celui qui te parle. » 38 L'homme dit : « Je crois, Seigneur » et il se prosterna devant lui.
Esprit Saint, rends-moi disponible au moment de la rencontre.
Jésus apprit : les rumeurs vont bon train, sans doute à l’instigation des Pharisiens. Que cette exclusion serve d’exemple ! Mais pour Jésus cela signifie autre chose : l’homme est seul maintenant : tous l’ont abandonné : les voisins curieux, les parents craintifs, les religieux qui savent… L’homme n’a plus aucun appui, seulement quelqu’un qui l’a guéri et qui a poursuivi sa route et « il ne sait pas où il est ». Pourtant, Jésus n’est jamais loin !
Il vint alors le trouver : c’est le moment d’une vraie rencontre voulue par Jésus. Et – comme si souvent – Jésus l’aborde par une question.
Crois-tu, toi : « nous savons, nous » « crois-tu, toi »… une connaissance qui s’impose de l’extérieur à la collectivité… face à une affirmation intérieure et personnelle. Pour d’autres, la foi fut préalable à la guérison : « ta foi t’a sauvé ». Pour l’aveugle, aucune condition de départ, même pas celle de solliciter. Avec lui, la question de la foi vient ensuite. A chacun son chemin !
Qui est-il ? Extraordinaire bonhomme ! Il ne s’en laisse jamais imposer : s’il dit oui, il saura à qui !
Tu l’as vu : Jésus lui a offert la lumière, ainsi il peut voir le Fils de l’Homme !
c’est celui qui te parle : souvent Jésus dit « c’est moi ! », ici il dit « c’est lui ». Il renvoie au Messie comme à un autre, car la foi ne peut se confondre avec la reconnaissance pour le miracle. C’est Jésus qui a été trouver l’homme ; il s’approche mais son langage reste à distance ; il a libéré l’aveugle de sa nuit, ce n’est pas pour lui reprendre cette liberté en lui imposant quoi que ce soit, fut-ce la présence du Messie.
Je crois, Seigneur : Jésus est prudent dans son approche, mais quel homme de bonne volonté peut résister à son regard ? Tant d’autres ont été séduits !
et il se prosterna : lui qui a tenu tête à toute une cour de Pharisiens, le voilà, seul à seul avec Jésus, qui reconnaît son Seigneur et Maître. C’est bien jusqu’au fond de son âme que la Lumière brille…
Seigneur, toi qui jamais ne t'imposes, permets-moi de dire ce "Je crois" en toute liberté et joie.
mardi 17 mai 2011
Ils le jetèrent dehors
28. Les Pharisiens se mirent alors à l'injurier et ils disaient : « C'est toi qui es son disciple ! Nous, nous sommes disciples de Moïse. 29. Nous savons que Dieu a parlé à Moïse tandis que celui-là, nous ne savons pas d'où il est ! » 30. L'homme leur répondit : « C'est bien là, en effet, l'étonnant : que vous ne sachiez pas d'où il est, alors qu'il m'a ouvert les yeux ! 31. Dieu, nous le savons, n'exauce pas les pécheurs ; mais si un homme est pieux et fait sa volonté, Dieu l'exauce. 32. Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveugle de naissance. 33. Si cet homme n'était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » 34. Ils ripostèrent : « Tu n'es que péché depuis ta naissance et tu viens nous faire la leçon ! » ; et ils le jetèrent dehors.
Esprit Saint, éclaire pour moi cette parole qui m’est donnée ce matin.
c’est toi qui es son disciple : quelle plus belle reconnaissance ? Mais le texte nous dit que cela résonne telle une injure.
nous, nous sommes : toujours ce collectif insistant… Car il leur faut opposer Jésus à Moïse. Il est confortable de faire référence à la Loi, surtout si elle est figée, il est honorable d’être rattaché à une tradition : on a ses références, même si elles sentent quelque peu le moisi… l’important est de « savoir » : celui-là, nous ne savons pas d’où il vient. Ou plutôt, ils ne le savent que trop, et cela ne fait pas bon genre de venir de Galilée…
nous savons... nous ne savons pas : pourtant ils avaient dit « nous savons, nous » Ils ne puisent qu’à la source de leurs connaissances et celle-ci s’épuise bien vite devant ces évènements hors normes. Ils ne se sont pas encore laissés « ouvrir les yeux ».
jamais on n’a entendu dire : voilà le problème, que fait-on devant une telle nouveauté ?
tu n’es que péché depuis ta naissance : ceux qui se croient savants n’aiment guère se laisser enseigner… mais leur colère les aveugle : si naître aveugle est punition pour faute, guérir signifie être justifié, et même clairvoyant… ce qui est bien le cas de l’ancien aveugle. A la lucidité, il ajoute d’ailleurs l’humilité et le courage.
et ils le jetèrent dehors… exclu par son handicap, il aurait eu « le droit » de venir à la synagogue en homme libre, mais c’est pour interrogatoire qu’il y fut convoqué, et le voilà déjà dehors… mais c’est en lui que la lumière brille.
Seigneur, tu es plus grand que notre cœur qui nous condamne parfois, tu es plus grand que « les autorités » qui condamnent et excluent, toi seul nous justifie, en toi seul est notre liberté.
lundi 16 mai 2011
Vous n'avez pas écouté !
24.Une seconde fois, les Pharisiens appelèrent l'homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » 25.Il leur répondit : « Je ne sais si c'est un pécheur ; je ne sais qu'une chose : j'étais aveugle et maintenant je vois. » 26.Ils lui dirent : « Que t'a-t-il fait ? Comment t'a-t-il ouvert les yeux ? » 27Il leur répondit : « Je vous l'ai déjà raconté, mais vous n'avez pas écouté ! Pourquoi voulez-vous l'entendre encore une fois ? N'auriez-vous pas le désir de devenir ses disciples vous aussi ? »
Esprit Saint, fais que j’écoute et réécoute cette Parole vive qui m’est offerte aujourd’hui.
Nous savons, nous : autrement dit, nous (notre clan, notre institution, …) sommes les seuls à avoir la vérité… ce ne sont pas les premiers ni les derniers à s’exprimer ainsi, sous une forme ou sous une autre.
que cet homme est un pécheur : quel jugement, mais surtout quelle ironie : affirmer pécheur le seul homme que le péché n’ait pas atteint ! A côté de ces savants, l’aveugle fait preuve de sagesse et de modération : je ne sais pas… (à propos de Jésus) mais je sais… (à propos de lui-même). Il s’en tient à son vécu face aux élucubrations des autorités.
Que t’a-t-il fait ? Qu’est-ce que Jésus lui a fait ? Il l’a tiré de sa nuit, il l’a remis à neuf par un passage par Siloé, il l’a « envoyé » en pleine lumière… voilà ce que Jésus a fait ! Comment ? Avec la terre et l’eau, nos compagnes de chaque jour.
Troisième interrogatoire… Jean, qui aime tant manier l’ironie, va s’en donner à cœur joie dans ce récit où un aveugle de naissance, un exclu de la société, se met à voir jusqu’au fond de l’âme des Pharisiens. Lui qui découvre les formes et les couleurs, il déchiffre le visage de ces religieux si mal-à-l’aise face à l’incompréhensible.
vous n’avez pas écouté : étiez-vous distraits, ou trop bavards, ou, pire, de mauvaise foi (c’est le cas de le dire !) ?
entendre encore une fois : écouter, pour entendre et réentendre, dans un désir de devenir disciple ; dans cette hypothèse provocatrice adressée à ses juges, voilà que l’aveugle a une parole prophétique. Oui, c’est bien le désir de Dieu qui est le meilleur guide. Oui, c’est en écoutant que l’on devient disciple ! En voilà un qui aurait pu être disciple de St Benoît !
Seigneur, fais que j’évite de mériter ce reproche : tu n’as pas écouté ! Dans mon désir de te suivre, donne-moi une oreille attentive à ta voix.
dimanche 15 mai 2011
Jésus est le Christ
Jn 9
22Ses parents parlèrent ainsi parce qu'ils avaient peur des Juifs. Ceux-ci étaient déjà convenus d'exclure de la synagogue quiconque confesserait que Jésus est le Christ. 23Voilà pourquoi les parents dirent : « Il est assez grand, interrogez-le. »
Esprit Saint, toi qui es plus grand que nos peurs, donne-nous ta lumière.
ils avaient peur : peur d’être exclus ! Certes, nous avons quelque peu pris conscience aujourd’hui de l’horreur de toutes les formes d’exclusion, mais sans doute aussi est-il impossible d’éradiquer toute forme d’exclusion d’une société tant il est difficile pour l’être humain de ne pas considérer ceux qui pensent autrement comme « dangereux ».
ceux-ci étaient déjà convenus : la décision est prise ! On n’écoutera pas plus loin, ni Jésus, ni ses (nouveaux) disciples ! Peut-on imaginer plus bel exemple de fermeture d’esprit ? C’est devant ce mur que se trouve l’ancien aveugle ainsi que ses parents.
quiconque confesserait que Jésus est le Christ : d’un bout à l’autre de l’évangile de Jean, nous retrouvons cette peur « des Juifs », c'est-à-dire la peur d’être exclus de la synagogue, de ne plus être considérés parmi les croyants. Beaucoup se tairont à cause de cela (7,13 ; 12,42) et cela encore le jour même de la Résurrection (20,19) ! Pourtant, il s’agit, portés par la force de l’Esprit, d’oser « rendre compte » de notre foi, surtout de ne jamais avoir honte de la confiance que nous avons mise en Jésus, que nous reconnaissons « Christ ». Jésus a parlé si souvent de cette « confession » de son nom (Mt 10,28 ; 10,32) !
interrogez-le : n’ont-ils donc peur que pour eux-mêmes ? Ne craignent-ils pas que leur propre fils soit exclu de la synagogue ? Jésus savait que l’adhésion à sa personne risque de diviser les familles : « on se divisera père contre fils » (Lc 12, 53).
Confesser que Jésus est le Christ, voilà qui nous interpelle car c’est bien là, pour nous, un défi quotidien ! Nos peurs sont différentes mais si souvent présentes. Je repense alors à cette recommandation de Jésus : « Ne vous inquiétez pas de savoir comment parler : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 19-20).
Seigneur, toi seul peut chasser nos peurs et mettre sur nos lèvres la parole juste.
samedi 14 mai 2011
Les Juifs refusèrent de croire
Jn 9
18Mais tant qu'ils n'eurent pas convoqué ses parents, les Juifs refusèrent de croire qu'il avait été aveugle et qu'il avait recouvré la vue. 19Ils posèrent cette question aux parents : « Cet homme est-il bien votre fils dont vous prétendez qu'il est né aveugle ? Alors comment voit-il maintenant ? » 20Les parents leur répondirent : « Nous sommes certains que c'est bien notre fils et qu'il est né aveugle. 21Comment maintenant il voit, nous l'ignorons. Qui lui a ouvert les yeux ? Nous l'ignorons. Interrogez-le, il est assez grand, qu'il s'explique lui-même à son sujet ! »
Esprit Saint, ne permets pas que nous nous perdions en vaines palabres mais donne-nous un cœur attentif aux « signes » que nous donne Jésus tout au long de sa mission.
les Juifs refusèrent de croire : quoi ? simplement « qu’il avait été aveugle et qu’il avait recouvré la vue ». Ils refusent de voir l’évidence parce qu’elle contredit leurs catégories : un homme de Dieu ne guérit pas le jour du Sabbat. Point.
Ils avaient interrogé le fils, maintenant les parents… Ont-ils l’intention de les croire, eux, ou bien s’enfoncent-ils dans les démarches pour sauver la face ?
Il est né aveugle, maintenant il voit : et bien voilà, le témoignage des parents répond à leur question. Alors, on repart sur le comment…
qu’il s’explique lui-même à son sujet : en quelques sortes, ils ont raison, ces parents. Ils n’étaient pas présents, ils ne pourraient que répéter le récit de leur fils. Celui-ci est adulte, mieux même, il « voit » maintenant. Une rencontre est une expérience personnelle, une expérience spirituelle pourrait-on dire. Comment d’autres pourraient-ils la traduire ?
Jésus offre des « signes » mais on en demande d’autres, ou bien on refuse de les voir… on « refuse de croire ». Quoi de plus évident pourtant qu’un aveugle de naissance qui se met à voir ? Le plus obvie reste inutile face au manque de foi.
Donne-moi, Seigneur, d’adhérer simplement à ta Personne, d’accueillir ta Lumière.
vendredi 13 mai 2011
C'est un prophète
jeudi 12 mai 2011
A leur tour, les pharisiens
mercredi 11 mai 2011
Alors moi
Jn 9
8Les gens du voisinage et ceux qui auparavant avaient l'habitude de le voir — car c'était un mendiant — disaient : « N'est-ce pas celui qui était assis à mendier ? » 9Les uns disaient : « C'est bien lui ! » D'autres disaient: « Mais non, c'est quelqu'un qui lui ressemble. » Mais l'aveugle affirmait : « C'est bien moi. » 10Ils lui dirent donc : « Et alors, tes yeux, comment se sont-ils ouverts ? » 11Il répondit : « L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, m'en a frotté les yeux et m'a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” Alors moi, j'y suis allé, je me suis lavé et j'ai retrouvé la vue. » 12 Ils lui dirent : « Où est-il, celui-là ? » Il répondit : « Je n'en sais rien. »
Esprit saint, donne-moi de ne pas me perdre en vaines interrogations mais donne-moi de percevoir ce que Jésus veut me révéler au travers de chacune de ses paroles.
Les uns disaient… d'autres disaient… Jésus a poursuivi sa route, mais l’ancien aveugle, lui, est revenu dans son quartier. Ce n’est pas sur le parvis du temple ou au bord d’une piscine à miracles qu’il a été guéri, mais là, assis sur un seuil quelconque, et c’est là qu’il revient, qu’il retrouve sa place. Pourtant, il est tellement différent qu’il alimente la polémique : lui ? pas lui ? Les plus proches voisins, les yeux trop « habitués » à sa présence sont les moins perspicaces.
C'est moi ! Ἐγώ εἰμι ! Je suis ! C’est le « Je suis » qui survole toute l’histoire biblique, depuis le Buisson ardent jusqu’au-delà du Cédron au moment de l’arrestation de Jésus. Le « Je suis » dit par Jésus qui se promène sur les eaux du lac et effraye quelque peu ses apôtres… A son tour, l’aveugle rendu à la lumière, est devenu quelqu’un, il est capable de dire son « je suis ».
Tes yeux, comment se sont-ils ouverts ? La manie des "pourquoi" ! Pourquoi est-il aveugle ? Pourquoi est-il guéri ? Personne pour se réjouir avec lui ? Personne pour s’émerveiller ?
L'homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, m'en a frotté les yeux et m'a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” Alors moi, j'y suis allé, je me suis lavé et j'ai retrouvé la vue. » Il l’a bien vu, ce Jésus, il peut le nommer, il peut même le reconnaître publiquement comme son guérisseur. Le récit est court mais précis : la boue – aller – se laver – voir. Il répète la séquence avec le petit lien qui marque son obéissance : alors moi. Car il a su s’éloigner de Jésus, prendre la juste distance de la confiance.
Où est-il, celui-là ? Encore une mauvaise question ! Mais pourquoi ces voisins veulent-ils savoir où est Jésus ? Qu’espèrent-ils ? Que Jésus ait laissé son adresse avant de s’éloigner de l’aveugle ??