lundi 12 décembre 2011

selon ta parole

Or Marie dit : « Voici la servante du Seigneur. Qu’il arrive pour moi selon ta parole ». Et il s’éloigna d’elle, l’ange.
    Luc 1, 38

Viens Esprit du consentement à la voix du Père,
Viens Esprit de communion et de vie

Voici la servante de Seigneur
Voici, au tour de Marie d’inviter l’ange à partager son regard : vois ici ! Vois ici la servante du Seigneur. Marie ne se met pas en avant dans son consentement, elle ne dit pas « Moi, je suis la servante du Seigneur ». Mais « vois ici la servante du Seigneur ». Elle découvre en elle l’œuvre du Seigneur, elle s’ouvre à l’œuvre du Seigneur, et y consent de tout son être.

Dans l’ange elle a reconnu l’envoyé de Dieu. De lui elle a accueilli la demande. A lui elle donne réponse.

Qu’il arrive pour moi selon ta parole
L’ange vient de lui dire qu’aucune parole de la part de Dieu ne sera impossible. Et elle choisit d’accueillir la parole annonce qui lui est portée. Ce qui aurait pu rendre impossible ce n’était pas du coté de Dieu qu’il aurait fallu le chercher, mais du coté de l’homme. Dieu a mis en route le salut de l’humanité entière ; et il venait requérir l’adhésion de l’humanité pour réaliser son projet. Et Marie, une toute jeune femme d’Israël, accueille en son humanité, en sa chair, la parole pour qu’elle prenne chair, qu’elle prenne corps.

Elle s’est dite servante du Seigneur, non point esclave qui n’aurait à mot dire, mais collaboratrice du Seigneur. Elle s’est dite servante, et demande à Dieu lui-même d’accomplir sa parole : qu’il arrive pour moi selon ta parole : accomplis Seigneur ta parole, réalise là !

 Et il la quitta, l’ange.
Il s’éloigna d’elle. Le préfixe d’éloignement parait deux fois dans la phrase en grec, pour dire cette éloignement.  Et le sujet placé en fin de phrase pourrait laisser un temps dans le suspense… qui s’éloigne ? le Seigneur ? non, il s’est engouffré en ce cœur ouvert à sa présence, à son œuvre.

L’ange la quitta…
Merci Seigneur pour ta parole qui s’accomplit en nos vies. Merci pour le oui de Marie, prélude de tant d’autres oui, en notre humanité.
Merci pour la délicatesse du messager qui la mission une fois accomplie se retire sur la pointe des pieds (ou des ailes ?).

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