samedi 15 octobre 2011

Près de la croix

Pilate écrivit un écriteau et le plaça sur la croix. Il était écrit : « Jésus le nazoréen, le roi des Juifs ». Alors beaucoup parmi les Juifs lurent cet écriteau, parce que proche de la ville était le lieu où Jésus fut crucifié. Et il était ayant été écrit en latin, en hébreu et en grec. Les grands-prêtres des Juifs dirent donc à Pilate : N’écris pas « le roi des Juifs », mais que « celui-là a dit : je suis le roi des Juifs ». Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, j’ai écrit ».
Quand donc les soldats crucifièrent Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. La tunique était sans couture, depuis le haut, tissée entièrement. Ils dirent donc les uns aux autres : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera », afin que soit accomplie l’Ecriture disant : « Mes vêtements furent partagés par eux-mêmes, et sur mon habillement ils tirèrent le sort ». Donc d’une part les soldats firent cela.
D’autre part, se tenaient près de la croix de Jésus, sa mère et la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie la Magdaleine. Jésus donc voyant la mère et le disciple se tenant auprès, celui qu’il aimait, dit à la mère :  « Femme, voici ton fils ». Ensuite il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui.
      Jean 19, 19-27

Viens Esprit de communion,
Viens nous déposséder de nos prétentions de pouvoir
Viens nous déposséder de nos fausses richesses
Fais nous un cœur de chair

Trois scènes en ce texte que nous avons partagé lors de notre rencontre de lectio.

 Pilate écrivit un écriteau et le plaça sur la croix. Il était écrit : « Jésus le nazoréen, le roi des Juifs ». Alors beaucoup parmi les Juifs lurent cet écriteau, parce que proche de la ville était le lieu où Jésus fut crucifié. Et il était ayant été écrit en latin, en hébreu et en grec. Les grands-prêtres des Juifs dirent donc à Pilate : N’écris pas « le roi des Juifs », mais que « celui-là a dit : "je suis le roi des Juifs" ». Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, j’ai écrit ».
Premier tableau : Pilate continue de tourner en dérision toute prétention juive à un messie roi, à un pouvoir qui pourrait rivaliser avec les Romains. Les Juifs ripostent, refusant ce titre de roi à Jésus. Querelle de pouvoir entre ces deux « autorités »…

Quand donc les soldats crucifièrent Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. La tunique était sans couture, depuis le haut, tissée entièrement. Ils dirent donc les uns aux autres : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera », afin que soit accomplie l’Ecriture disant : « Mes vêtements furent partagés par eux-mêmes, et sur mon habillement ils tirèrent le sort ». Donc d’une part les soldats firent cela.
Les soldats ont fait leur « boulot »… ils en reçoivent leur part : les vêtements des condamnés… sinistre partage. Querelle d’avoir…
La tunique ne sera pas divisée. Signe de l’unité que Jésus veut nous laisser, de l’unité à laquelle il veut nous convier ? rien dans le texte ne permet de le prouver… mais on peut se laisser interpeller. Signe peut-être aussi de ce que son corps ne sera pas livré à la destruction totale... Mais comme le blé jeté en terre, il va donner vie... 

D’autre part, se tenaient près de la croix de Jésus, sa mère et la sœur de sa mère, Marie la femme de Clopas et Marie la Magdaleine. Jésus donc voyant la mère et le disciple se tenant auprès, celui qu’il aimait, dit à la mère :  « Femme, voici ton fils ». Ensuite il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là le disciple la prit chez lui.
Après ces deux tableaux, un univers tout autre : celui de relation, de communion. Jésus a été accompagné tout  au long des routes de sa vie par un groupe de femmes. Elles ne l’ont pas abandonné. Elles sont là comme signe de la vie nouvelle qui va surgir de la croix.
Au centre : Marie, la mère de Jésus. A ses côtés, le disciple que Jésus aimait. Jean dit la tradition. Mais aussi toi ou moi, si nous le voulons…

Dernier acte de Jésus : nous confier les uns aux autres, que naisse le peuple nouveau des enfants de Dieu, de ses frères et sœurs.
Quand s’éteignent au loin les voix du conflit des grands qui cherchent à asseoir leur pouvoir, quand sont tombés les dés de ceux qui veulent prendre, posséder… se lève cette voix de communion, souffle ténu, mais qui traverse les siècles : Femme voici ton fils, … Voici ta mère. Parole de confiance, de confidence…

Et le disciple la prit chez lui… accueil, naissance d’un monde nouveau,…

Seigneur, tandis que nous pourrions croire que tout est fini… tu prononces une parole de vie, tu nous confies les uns aux autres, tu nous tisses en peuple nouveau, nous prenant pour frères et sœurs…
Que nous nous recevions ainsi les uns les autres, en la communion scellée par ta croix…

Aucun commentaire: