dimanche 16 octobre 2011

J'ai soif

Après cela, Jésus sachant que tout était achevé, pour que soit accompli l’Ecriture, dit : « J’ai soif ». Un vase se trouvait là, rempli de vinaigre. On mit une éponge pleine de vin aigre autour d’une branche d’hysope, et ils l’approchèrent de sa bouche. Quand donc, il prit le vin aigre, Jésus dit : « C’est achevé, et inclinant la tête, il livra l’esprit ».
      Jean 19, 28-30

Viens Esprit de Jésus, anime nos vies
Viens Esprit de Jésus, accomplis en nous ton œuvre

Après cela, Jésus sachant que tout était achevé, pour que soit accompli l’Ecriture, dit : « J’ai soif ».
Jean continue à nous présenter, Jésus maître des temps et de l’histoire. Il sait où il va : il retourne au Père. Il sait le chemin, et l’accomplit jusqu’au bout. Non comme prédestiné, mais comme être libre, qui livre sa vie jusqu’au dernier souffle.
J’ai soif. Cet appel peut être entendu d’abord au sens premier, il éprouve la soif physique. Il peut ensuite être  entendu, au sens spirituel : Jésus a soif de rejoindre le Père, il a soif d’avoir accompli totalement, pleinement la mission que lui avait confiée le Père. Il a soif d’attirer à lui tous les hommes. Comme il avait commencé son ministère auprès de la Samaritaine en lui déclarant sa soif, il achève son œuvre, disant sa soif. Soif de voir le salut de tous les hommes, soif de voir l’amour du Père manifesté.

 Un vase se trouvait là, rempli de vinaigre. On mit une éponge pleine de vin aigre autour d’une branche d’hysope, et ils l’approchèrent de sa bouche.
Allusion au psaume 69 (68), au psaume 22 (21)… accomplissement de l’Ecriture. Mais aussi réponse à la soif physique de Jésus. On ne sait qui est l’auteur de ce geste. C’est Jésus qui mène l’histoire…

Quand donc, il prit le vin aigre, Jésus dit : « C’est achevé, et inclinant la tête, il livra l’esprit ».
Inclinant la tête : geste d’abandon ? Il livre l’esprit. Encore un verbe actif, qui dit Jésus se livrant pleinement. On peut comprendre en un premier sens, il livre son dernier souffle, et s’endort dans la mort. On peut comprendre en un sens second, il donne son Esprit. Le disciple aimé et les femmes au pied de la Croix, sont là pour le recevoir, et en vivre !

Jésus, donne-moi de me tenir au pied de la Croix avec les femmes, avec Jean, pour accueillir ce souffle, pour accueillir aussi ta soif. Que nos vies données, que nos vies dans la foi, répondent à ta soif...

1 commentaire:

Raymond a dit…

"J'ai soif"
Sans doute avait-il une vrai soif physique mais ce qui me concerne c'est sa soif de nous, sa soif de retourner auprès de son Père aussi?
Est-ce que je vais répondre à sa demande et lui donner à boire?
La réciprocité du don est ouverte et tout est accompli. C'est ça l'oeuvre de Dieu au-dedans de nous...l'accomplissement permanent.
Le Christ est le seul qui, au-dedans de nous, peut ouvrir ces portes impossibles. Il n'y a que lui qui nous promet de "vivre toujours"

"C'est achevé, et inclinant la tête, il livra l'Esprit"

Accueillir l'Esprit! Celui de Jésus, celui qu'il livre!
Marie, sa mère, et le disciple qu'il aimait accueillent cette inexplicable faveur, cette grâce de Jésus pour elle et pour lui.
Je me demande pourquoi ça ne nous arriverait pas à nous! Mystère de la Présence, enchantement à son devenir permanent.
Pour changer son regard, pour "naître de nouveau", il faut qu'il y ait un évènement, une parole qui me touche...merci Corentin, merci Gaëtan...et faire confiance à cette amitié de Dieu qui s'appelle l'Esprit-Saint. C'est la surprise de ce qui n'existait pas encore, la surprise d'un Amour inconnu, un Amour qui a du souffle!
C'est dans la manière d'être, dans le sourire, dans les mains avant d'être dans la parole.

J'ai confiance en Toi

Raymond