jeudi 25 août 2011

Vous me verrez

Encore un peu et vous ne m’apercevrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez.
             Jean 16, 16

Viens Esprit de Dieu,
Viens ouvrir les yeux de mon cœur, que je découvre Jésus présent au cœur de nos vies.
Viens, Esprit, sois la lumière qui éclaire le chemin, la lumière qui révèle la profondeur des choses.

Encore un peu et vous ne m’apercevrez plus
Tout ce discours de Jésus est empreint de l’annonce de son départ, de son retour vers le Père. Et ce départ implique la fin d’une certaine présence à nos regards, à commencer par le regard des disciples. Le encore un peu précise que l’heure est vraiment proche, que les jours sont comptés.

De nouveau un peu, et vous me verrez.
Mais cette disparition annoncée, est suivie d’une nouvelle présence. Et c’est promesse pour peu aussi. En cette formule semble annoncée la présence nouvelle du Ressuscité aux siens, non seulement aux disciples mais à tous ceux et celles qui ensuite placeront leur foi en Jésus.
Vous me verrez : Plusieurs traductions de ce verset, ne laisse pas transparaître la différence de verbe utilisés, et dise simplement : encore un peu et vous ne me verrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez. La différence du verbe grec entre ces deux « voir » est-elle simple art littéraire qui veut éviter une répétition d’un même verbe dans la même phrase ?  Veut-elle, plus profondément, discrètement, indiquer un changement dans le type de voir ? Au simple voir, réservé à ceux et celles qui ont vécu avec Jésus durant ses années de vie terrestre, succède un voir réservé non plus à ces quelques disciples, mais à ceux et celles qui mettront en lui leur foi. A vous et à moi…

Seigneur, ouvre les yeux de mon cœur, que je puisse par la foi te voir présent en notre monde, te voir agissant en nos vies, découvrir tes appels au quotidien.
Seigneur, aujourd’hui, je voudrais poser simplement mon regard sur toi, éveille-moi à cet autre regard qu’ouvre la foi, et qui donne de percevoir les choses, les êtres à ta lumière.

2 commentaires:

Raymond a dit…

"Encore un peu...et de nouveau un peu..."

Le temps qui passe : quel sens ?
A-t-il vraiment un sens ce temps qui passe ?
Pour ma part le seul temps qui importe c'est celui que je vis à l'instant présent...ce délicieux bonheur de la joie d'écrire et la difficulté de faire ce choix quand les contraintes du travail m'absorbent au-delà de mes souhaits.
J'ai appris le sens de l'éternité depuis le décès de mes enfants. La densité d'une présence suffit! ...Alors quelques mois, quelques années de plus ou de moins n'y change rien.

"vous ne m'apercevrez plus...vous me verrez"

J'aime assez cette configuration verbale : apercevoir et non pas voir, cela donne l'impression d'une illusion ou d'une connaissance superficielle, sans profondeur.
Vous me verrez et non pas, vous me reverrez parce qu'il s'agit d'un autre regard, d'une autre présence, d'une autre densité de présence qui ne s'inscrit plus dans la ligne du temps, mais la solidité d'une fréquentation dans le souffle de ma respiration. Est-ce que je vais laisser le coeur de Jésus, le coeur de mes enfants, battre dans mon propre coeur ?

Cette méditation est un partage relationnel vivant, une inspiration pour ma respiration.

Seigneur, montre-moi ton visage à chacune des rencontres qui me sera proposée aujourd'hui. Ouvre mon coeur à ta parole et donne-moi une oreille attentive.

Marie a dit…

"Vous ne m'apercevrez plus... vous me verrez"
Apercevoir c'est aussi "saisir par la vue en instant", le verbe est porteur d'une notion de brièveté temporelle. Dans l'éternité de Son existence, le Christ ne se sera laissé voir avec les yeux que l'instant de son incarnation.