mercredi 31 août 2011

Vous croyez ?

Jn 16

31Jésus leur répondit : "Est-ce que vous croyez maintenant ? 32Voici que l'heure vient, et maintenant elle est là, où vous serez dispersés, chacun allant de son côté, et vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, le Père est avec moi. 33Je vous ai dit cela pour qu'en moi vous ayez la paix. En ce monde vous êtes dans la détresse, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde!"

Esprit d’unité, garde-nous unis dans la foi avec et à l’image du Père et du Fils.

Est-ce que vous croyez ? Quelle est dure cette question ! Ils viennent d’affirmer "nous croyons !" et voilà la réponse de Jésus ! En êtes-vous si sûrs ? leur demande-t-il, en ajoutant "maintenant". A cet instant, mais surtout demain quand vous vous disperserez… on ne possède rien à l’avance, tout est donné à mesure et nous sommes fous de nous en prévaloir !

vous serez dispersés : c’est la foi en Jésus qui fait la cohésion, sinon le loup disperse les brebis (10,12)

chacun allant de son côté : la cohésion (« nous croyons ! ») n’était qu’apparente… non seulement les disciples vont abandonner Jésus mais ils s’abandonneront aussi les uns les autres…

vous me laisserez seul : Jésus reste homme, l’angoisse de la solitude dans l’épreuve vient à sa rencontre…

je ne suis pas seul : ce sont eux qui sont seuls, les dispersés par la peur, ceux qui se portent loin de Jésus ; Lui reste en union avec son Père. Nous avons cette grâce et cette joie : notre Dieu – Père, Fils et Esprit – a fait chez nous sa demeure: notre solitude est intimité. « Je ne suis jamais seule » disait une vieille dame, qui m’était chère, à qui pouvait comprendre.

le Père est avec moi : l’évangéliste Marc avait rapporté le cri de Jésus « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mc 15, 34), Jean nous traduit la réalité plus profonde qui est une certitude : le Père est avec son Fils.

Le Père est avec nous aussi, le Père nous aime : croyons-nous cela ?

mardi 30 août 2011

Nous croyons

Jn 16

29Ses disciples lui dirent : « Voici que maintenant tu parles ouvertement et que tu abandonnes tout langage énigmatique ; 30maintenant nous savons que toi, tu sais toutes choses et que tu n'as nul besoin que quelqu'un t'interroge. C'est bien pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu. »

Esprit Saint, augmente en nous la foi !

maintenant tu parles ouvertement : ce langage est-il vraiment neuf ? Combien de fois Jésus n’a-t-il pas déjà parlé de son Père en termes tout aussi clairs ?

tu abandonnes tout langage énigmatique : où résidait l’énigme ? Sur les lèvres de Jésus ou dans le cœur des disciples ? Qu’est-ce qui obstruait leurs yeux et leurs oreilles pour que 3 années de vie commune ne leur aient pas permis de reconnaître qu’il venait du Père ?

tu n'as nul besoin que quelqu'un t'interroge : c’est vrai que les demandes avaient déferlé et ils s’y sont tous mis dans cette seule soirée : Jean « Qui va te trahir ? », Pierre : « Où vas-tu ? », Thomas : « Où est le chemin ? », Philippe : « Montre-nous le Père », Jude : « Comment se fait-il ? » et d’autres qui n’osent que s’interroger entre eux : « Qu’a-t-il voulu nous dire ? » pour finir sur une terrible constatation : « Nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire ! ». Mais ce n’est pas Jésus qui avait besoin d’être interrogé !!

maintenant nous savons : qu’est-ce qui a changé soudain ? Est-ce parce que l’Heure vient ? Celle de Jésus, mais peut-être aussi celle des Apôtres, l’Heure de se laisser habiter et conduire par l’Esprit. Il y a si souvent dans nos vie une heure qui change tout, un moment où la lumière se fait, ne fût-ce que pour quelques instants…

nous croyons que tu es sorti de Dieu : magnifique profession de foi des disciples qui, reprenant les mots mêmes de Jésus, va au cœur de notre foi : oui, Jésus est Christ, Fils bien-aimé du Père.

Que l’accueil des mots de Jésus nous mène à dire à notre tour : nous croyons !

lundi 29 août 2011

Je suis sorti

Jn 16

26 Ce jour-là, vous demanderez en mon nom et cependant je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, 27 car le Père lui-même vous aime parce que vous m'avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu. 28 Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde ; tandis qu'à présent je quitte le monde et je vais au Père. »

Esprit d’amour qui unit le Père et le Fils, donne-nous part à cet échange inouï.

Il l’avait déjà dit : le Père nourrit les oiseaux et revêt les lys. Et surtout, il prend soin des hommes chez qui il a envoyé son Fils. Combien plus encore veillera-t-il sur ceux qui sont devenus les amis !

Car ceux-là le prient au nom même du Fils, parce qu’ils aiment et qu’ils croient ! L’Amour et la Foi ! Le Père aime ceux qui aiment son Fils. Pourtant c’est son amour qui fut premier ; celui de Jésus aussi « comme je vous ai aimés » disait-il. L’amour n’est qu’échange, don réciproque, mouvement de vie.

Jésus est sorti ! Il est sorti pour porter la parole aux villages voisins, il est sorti comme le semeur est sorti pour semer…, comme le maître de maison est sorti pour embaucher des ouvriers : Jésus est sorti du Père et est venu dans le monde. Il est sorti… Il nous précède… et le voilà qui va sortir du monde pour aller vers le Père… où il nous prépare une demeure.


Oui, Seigneur Jésus, nous demandons en ton nom et nous nous savons exaucés parce que nous nous savons aimés par le Père, ton Père qui est notre Père.

dimanche 28 août 2011

En énigmes

Jn 16

25 « Je vous ai dit tout cela en énigmes, mais l'heure vient où je ne vous parlerai plus de cette manière, mais où je vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.

Esprit de clarté, ouvre nos cœurs à ces paroles de Jésus qui nous révèlent le Père.

Jésus parlait de façon énigmatique… il usait de comparaisons, de paraboles… procédé caractéristique des maîtres de l’époque ? Sans doute pas, puisque les apôtres eux-mêmes s’en sont étonnés « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » (Mt 13,10).

Pourtant, en ce temps-là, les apôtres croyaient bien comprendre ce langage imagé illustrant le Royaume des Cieux. « Avez-vous compris tout cela ? » leur demandait Jésus. Et eux de répondre en chœur un oui sans équivoque ! (Mt 13, 51).

Combien de fois ne croyons-nous pas nous aussi « avoir compris » alors que nos raisonnements humains sont bien incapables de contenir « ce qui concerne le Père », alors qu’il ne nous est demandé que d’écouter ce que Jésus nous en dit par ses discours et par toute sa vie.

Dans cette même soirée pourtant (16,18), les apôtres sont restés perplexes en écoutant Jésus leur parler de son départ : « Que signifie donc ce ‘un peu’, disaient-ils, nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. »

Et maintenant un changement radical a lieu : l’Heure vient… Pour Jésus aussi il y a un temps pour chaque chose… une heure qu’il attendait ; à cette heure, il peut parler ouvertement du Père : sans doute est-ce là tout son désir, comme quand on brûle d’annoncer autour de soi une grande nouvelle de bonheur… Jésus peut enfin dévoiler en toute clarté tout cet amour qui l’unit à son Père.

A eux, les apôtres, « à qui il est donné de connaître les mystères du Royaume » (Mt 13, 11), Jésus parle ouvertement, il parle du Père avec ses mots de Fils.


Jésus a tant de façons de nous « parler » dans nos jours… évènements, rencontres, lectures, … lectio… et surtout le cœur à cœur… langage plus énigmatique que lumineux… langage respectueux de notre chemin et de notre liberté… Demandons simplement de devenir de plus en plus des « écoutants » de cette parole et laissons-nous aussi brûler du désir même de Jésus d’annoncer le Père.

vendredi 26 août 2011

Nous ne comprenons pas...

Certains de ses disciples se dirent alors les uns aux autres : « Qu’est-ce qu’il nous dit ? Un peu et vous ne m’apercevrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez ? et : Je vais vers le Père ? Que signifie donc ce ‘un peu’, dirent-ils, nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. »
                     Jean 16, 17-18

Viens Esprit de lumière, éclaire nos cœurs
Viens Esprit d’amour, fais-nous comprendre ces paroles.

Certains de ses disciples se dirent alors les uns aux autres :
A l’écoute des paroles de Jésus, les disciples peinent à suivre. Ils s’interrogent. En cela nous pouvons aisément les rejoindre. Notre lectio, n’est-elle pas interrogation renouvelée au texte de l’Ecriture, pour tenter de se laisser éclairer par elle, de mieux comprendre pour en vivre. Parfois nous posons nos questions directement à Dieu dans la prière, parfois, nous échangeons entre nous, et partageons et nos questions, nos perplexités et les lumières que nous percevons.

 « Qu’est-ce qu’il nous dit ? Un peu et vous ne m’apercevrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez ? et : Je vais vers le Père ? 
Les disciples tentent de suivre les propos de Jésus. Il vient de leur dire au verset précédent ce double un peu. Et au verset 10, Jésus avait annoncé qu’ils ne l’apercevraient parce qu’il allait au Père. S’ils tentent de tenir ces deux déclarations, que comprennent-ils ? Peuvent-ils d’emblée sentir, percevoir la différence de voir qui existe entre ces deux temps annoncés ? Peuvent-ils comprendre la perspective de la mort, comme un horizon ouvert vers le retour au Père ? Avec le recul de la résurrection, nous pouvons peut-être plus aisément entrer dans le texte… mais peut-être aussi reconnaître toutes les questions qui se bousculent en nous, à une époque où tant de personnes ont tout remis en cause. Où est ma foi ? que me dit-elle sur ce mystère de présence de Jésus, sur la vie qu’il partage aujourd’hui auprès du Père, et qu’il nous partage !

Que signifie donc ce ‘un peu’, dirent-ils, nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. »
Les disciples sont là, avec ces paroles qui tournent en leurs têtes, en leurs cœurs. Et nous aussi nous voudrions toujours mieux comprendre.

Seigneur, éclaire-nous ! Seigneur, au long de ce jour que tu nous donnes, fais-nous entrer plus avant dans cette conscience de ta présence qui accompagne nos vies. « Fais-nous voir Seigneur ton amour, et donne nous ton salut ».

jeudi 25 août 2011

Vous me verrez

Encore un peu et vous ne m’apercevrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez.
             Jean 16, 16

Viens Esprit de Dieu,
Viens ouvrir les yeux de mon cœur, que je découvre Jésus présent au cœur de nos vies.
Viens, Esprit, sois la lumière qui éclaire le chemin, la lumière qui révèle la profondeur des choses.

Encore un peu et vous ne m’apercevrez plus
Tout ce discours de Jésus est empreint de l’annonce de son départ, de son retour vers le Père. Et ce départ implique la fin d’une certaine présence à nos regards, à commencer par le regard des disciples. Le encore un peu précise que l’heure est vraiment proche, que les jours sont comptés.

De nouveau un peu, et vous me verrez.
Mais cette disparition annoncée, est suivie d’une nouvelle présence. Et c’est promesse pour peu aussi. En cette formule semble annoncée la présence nouvelle du Ressuscité aux siens, non seulement aux disciples mais à tous ceux et celles qui ensuite placeront leur foi en Jésus.
Vous me verrez : Plusieurs traductions de ce verset, ne laisse pas transparaître la différence de verbe utilisés, et dise simplement : encore un peu et vous ne me verrez plus, et de nouveau un peu et vous me verrez. La différence du verbe grec entre ces deux « voir » est-elle simple art littéraire qui veut éviter une répétition d’un même verbe dans la même phrase ?  Veut-elle, plus profondément, discrètement, indiquer un changement dans le type de voir ? Au simple voir, réservé à ceux et celles qui ont vécu avec Jésus durant ses années de vie terrestre, succède un voir réservé non plus à ces quelques disciples, mais à ceux et celles qui mettront en lui leur foi. A vous et à moi…

Seigneur, ouvre les yeux de mon cœur, que je puisse par la foi te voir présent en notre monde, te voir agissant en nos vies, découvrir tes appels au quotidien.
Seigneur, aujourd’hui, je voudrais poser simplement mon regard sur toi, éveille-moi à cet autre regard qu’ouvre la foi, et qui donne de percevoir les choses, les êtres à ta lumière.

mercredi 24 août 2011

Quand viendra l'Esprit

Reprise des versets priés les derniers jours : Jean 16, 1-15

Viens Esprit de Jésus, grave en nous toutes ces paroles,
Viens Esprit de Jésus, anime nos vies de ta vie,
Viens Esprit de Jésus, sois l’amour en nos cœurs.

Seigneur, en ces versets je reçois ton appel à une grande confiance. Tu m’invites à croire en toi, et à recevoir la présence de l’Esprit, compagnon de nos routes. Tu m’invites à un chemin de foi en ta victoire. Quel que soit le chemin aujourd’hui, quels que soient les obstacles qui peuvent se dresser, tu me dis « confiance », que l’assurance de ta présence auprès du Père, que la certitude du souffle de l’Esprit qui couvre notre terre, me donne de marcher simplement, humblement, en fidélité à ta Parole.

Seigneur, je te rends grâce pour le don de ta vie. Je te rends grâce pour la révélation de l’amour du Père, pour la manifestation de l’amour du Père en ta vie donnée, en ton Esprit répandu. Que la foi me garde heureuse sur ton chemin, confiante en ta vérité, accueillante à ta vie.

mardi 23 août 2011

Il vous l'annoncera

Celui-là [= l’Esprit de vérité] me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est mien et vous l’annoncera. Tout ce qui est au Père est à moi, c’est pourquoi je vous ai dit qu’il prendra de ce qui est mien, et vous l’annoncera.
                  Jean 16, 14-15

Viens Esprit du Père et du Fils,
Viens, fais-nous entrer en ce mystère d’amour, qui tout communique
Viens Esprit de communion

Celui-là [= l’Esprit de vérité] me glorifiera,
Glorifier, donner son poids à, reconnaître la valeur… rendre visible, présent. Jésus avait pour mission de glorifier le Père, l’Esprit glorifie le Fils.

parce qu’il prendra de ce qui est mien et vous l’annoncera.
Comme le lien très fort en Jésus et le Père transparaît tout au long de l’évangile, ici transparait le lien qui unit l’Esprit à Jésus. C’est bien la même mission qu’il assume, et au sein de la communauté, il assure la présence de Jésus, rappelle ses paroles, annonce le Royaume. Trois fois en deux versets l’Esprit est présenté comme celui qui annonce. Auparavant il était le défenseur, le consolateur.
En prenant ce qui est du Fils pour le partager aux disciples, il prolonge bien le don total de lui-même que Jésus accomplit. Il s’est livré, il a tout donné en se donnant lui-même. Et ce don, l’Esprit le rend présent aux générations postpascales. 

Tout ce qui est au Père est à moi, c’est pourquoi je vous ai dit qu’il prendra de ce qui est mien, et vous l’annoncera.
Et si l’Esprit assure la présence de Jésus au sein de la communauté, par là il assure la présence du Père. Il est l’Esprit de communion, qui nous entraîne au cœur du mystère de Dieu, et nous donne d’en vivre.

Seigneur, il est grand le mystère de la foi ! Il est grand ce projet d’amour que tu nous ouvres. Aujourd’hui, fais-moi la grâce d’accueillir ton Esprit et de me laisser enseigner par lui. Fais-moi la grâce de porter sa présence en toutes mes rencontres, en toutes mes paroles et actions. Que ma vie te rende gloire.  

lundi 22 août 2011

Il vous guidera

J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les supporter maintenant. Quand viendra celui-là, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans toute la vérité, en effet, il ne parlera pas de lui-même, mais de tout ce qu’il entendra, il parlera, et il vous annoncera les choses à venir.
              Jean 16, 12-13

Viens Esprit de Jésus, viens nous introduire au mystère du Royaume
Viens Esprit de Jésus, guide nous sur le chemin de la vie

J’ai encore bien des choses à vous dire, mais vous ne pouvez les supporter maintenant.
Jésus voit sa mission s’achever, il va vers le Père, le temps qu’il a consacré à enseigner les siens, par ses actes et ses paroles, va prendre fin. Jésus voit combien ses disciples ont encore à apprendre, mais il sait qu’il ne pourra tout leur partager maintenant. Que cet enseignement est « trop fort » pour eux à ce moment de leur vie. Patience et douceur de la révélation, Jésus lui-même se soumet à l’heure de chacun. IL mène ses disciples au rythme que ceux-ci peuvent suivre. Et il confie la poursuite de sa mission. Comme le Père s’est reposé le septième en faisant confiance à l’homme pour poursuivre l’œuvre de création, ainsi Jésus accepte de laisser son œuvre de révélation inachevée, la confiant à l’Esprit :

Quand viendra celui-là, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans toute la vérité,
L’Esprit est présenté ici comme Esprit de vérité et guide. Il se situe dans l’exacte prolongement de l’œuvre de Jésus qui s’est présenté lui-même comme chemin, vérité et vie (14, 6). La venue de l’Esprit est annoncée, il viendra à son heure, à l’heure où chacun pourra l’accueillir et se faire enseignable. Il n’est pas un nouveau maître qui entraîne sur une autre voie. Il poursuit l’œuvre de Jésus.

en effet, il ne parlera pas de lui-même, mais de tout ce qu’il entendra, il parlera,
Comme Jésus ne dit que les paroles que lui donne le Père, ainsi l’Esprit. Les paroles sont partage de leur vie divine, témoignage de leur communion trinitaire. C’est dans la communion au Père que Jésus vit sa mission, c’est de même en cette communion que l’Esprit poursuivra son œuvre.

et il vous annoncera les choses à venir.
Quelles sont ces choses ? le texte ne le dit pas. Jésus n’a jamais joué aux voyants. Il appelle à la confiance : ce que vous devez savoir maintenant, je vous le partage. Ce qui vous serait actuellement trop lourd à porter vous sera confié à son heure par l’Esprit.

Seigneur, donne-moi un cœur qui écoute, un cœur ouvert à ta parole, un cœur de chair qui se laisse guider sur ton chemin. Seigneur, donne-moi ton Esprit, qu’il m’enseigne, qu’il me fortifie, qu’il m’entraîne à toi Chemin, Vérité, Vie.

dimanche 21 août 2011

Il convaincra le monde

Et en venant, celui-là (= le défenseur) convaincra le monde au sujet du péché, et au sujet de la justice et au sujet du jugement. Au sujet du péché d’une part, parce qu’ils ne croient pas en moi ; au sujet de la justice d’autre part, parce que je vais vers le Père et vous ne me verrez plus ; au sujet enfin du jugement, parce que le Prince de ce monde a été jugé.
                   Jean 16, 8-11

Viens Esprit de discernement, enseigne-nous tes voies
Viens Esprit de sainteté, oriente nos cœurs vers toi
Viens Esprit de vie, conduis-nous au Père.

Et en venant, celui-là (= le défenseur) convaincra le monde au sujet du péché, et au sujet de la justice et au sujet du jugement.
L’Esprit promis par Jésus est esprit de discernement, qui dévoile nos profondeurs, qui manifeste ce qui s’oppose à Jésus, à notre Dieu et Père. C’est la première fois que le terme « justice » apparaît en cet évangile. La justice est l’ajustement à Dieu, à son plan d’amour. Ici, « le monde »  désigne ceux qui s’opposent à Jésus et à sa révélation. Cette opposition est rendue manifeste par la présence de l’Esprit.

Au sujet du péché d’une part, parce qu’ils ne croient pas en moi ;
Le péché essentiel est la non-foi, le refus de croire en celui qui nous a aimés, et pour nous a donné sa vie.

au sujet de la justice d’autre part, parce que je vais vers le Père et vous ne me verrez plus ;
C’est justice que celui qui est pleinement ajusté au projet du Père le rejoigne, soit accueilli auprès de lui, et que l’opposition qui lui est faite par le « monde » ne le mène pas à la mort définitive, mais à la vie auprès du Père. La croix n’est pas le point final.

au sujet enfin du jugement, parce que le Prince de ce monde a été jugé.
Le Prince de ce monde, et non le monde ! Le Prince de ce monde, celui qui essaie d’entraîner le monde à refuser Dieu. Il se juge lui-même par son comportement en fait ! Le passé « il a été jugé » résonne comme un encouragement. Il est déjà vaincu !

Seigneur, envoie ton Esprit en mon cœur, qu’il l’oriente vers toi. Seigneur envoie ton Esprit, qu’il sépare en moi ce qui entrave mon chemin vers toi, qu’il purifie ma foi, me libère de l’emprise du monde qui te refuse ! Qu’il m’ajuste à toi !

samedi 20 août 2011

Il vous est avantageux

Maintenant je vais vers celui qui m’a envoyé, et nul d’entre vous ne m’interroge : « Où vas-tu ? » Mais parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre cœur. Mais je vous dit la vérité, il vous est avantageux que je parte. En effet, si je ne pars pas, le défenseur ne viendra pas vers vous, si par contre je pars, je vous l’enverrai.
               Jean 16, 5-7

Viens Esprit promis
Viens consoler les cœurs,
Viens les emplir de ta présence

Maintenant je vais vers celui qui m’a envoyé, et nul d’entre vous ne m’interroge : « Où vas-tu ? »
Déjà cette question était apparue durant ce repas : Pierre le premier l’avait posée (13,36) et Thomas ensuite (14, 5).  Maintenant la question des disciples s’est déplacée, Jésus leur a annoncé son départ en précisant qu’il va vers celui qui l’a envoyé, et dans le même mouvement, il annonce l’heure des persécutions, ils sont emplis de tristesse, troublés.

Mais parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre cœur.
Tristesse du départ de Jésus, tristesse du désarroi occasionné par ce départ, tristesse du désarroi face aux persécutions et difficultés annoncées. Quand la tristesse envahit le cœur, il risque de se fermer, de ne pouvoir résister à l’épreuve. Elle rend les disciples muets, plus aucun ne questionne. Que dire devant de telles annonces ?

 Mais je vous ai dit la vérité, il vous est avantageux que je parte. En effet, si je ne pars pas, le défenseur ne viendra pas vers vous, si par contre je pars, je vous l’enverrai.
Les disciples auraient pu répondre : un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras » ! Ils ont partagé la vie de Jésus ses dernières années, pour le suivre ils ont tout quitté ; quand il est là, ils se sentent plus en sécurité. Quel est ce défenseur-consolateur qu’il leur promet ? C’est pour eux l’heure de la foi, de la confiance en la parole de Jésus, qui les ouvrira à une présence nouvelle, à la vie de l’Esprit en eux.
Jésus, envoie ton Esprit, qu’il nous rappelle toutes tes paroles, et nous donne d’en vivre. Jésus envoie ton Esprit, qu’il soit notre guide, notre chemin vers toi.

vendredi 19 août 2011

Je vous ai dit cela

Mais cela, je vous l’ai dit, afin que lorsque viendra leur heure, vous vous rappeliez de ce que je vous ai dit. Tout cela je ne vous l’avais pas dit dès le commencement car j’étais avec vous.
                Jean 16, 4

Viens Esprit, communion du Père et du Fils,
Viens présence vivante de notre Dieu,
Sois la flamme d’amour qui brûle en nos cœurs

Mais cela, je vous l’ai dit, afin que lorsque viendra leur heure, vous vous rappeliez de ce que je vous ai dit.
Tout l’enseignement de Jésus sur la probable persécution que vont connaître ses disciples, est préparation, avertissement. Pour que lorsque viendra cette heure, ils n’en soient pas complètement troublés. Se souvenir des paroles de Jésus au moment où vient la persécution sera le chemin pour tenir dans la foi. La persécution était présentée aux versets précédents comme une exclusion de la synagogue, et une mise à mort, au nom même de Dieu. Se rappeler à ce moment, le visage du Père que Jésus a révélé, aidera le disciple à tenir dans la foi.

Tout cela je ne vous l’avais pas dit dès le commencement car j’étais avec vous.
Tant que Jésus est présent, sa seule présence fortifie les siens, leur rappelle qui est Dieu, quel est le Père. Viendra ensuite le temps de l’Esprit, c’est lui qui prendra le relai de cette présence. Jésus l’a promis : je ne vous laisserai pas orphelins (14,18) Tant que Jésus est présent, c’est sur lui que se déchaîne la haine des chefs religieux, qui ne reconnaissent pas en ses paroles et en ses gestes, leur théologie. Ils combattent Jésus pour protéger leur vision de Dieu. Lorsque Jésus aura quitté cette terre, et que ses disciples prendront le relai de sa prédication, de sa vie, la persécution se tournera contre eux.

Seigneur, lorsque vient l’épreuve, donne-moi de me ressouvenir de toutes tes paroles. Que ton Esprit les rappelle en moi, pour que fortifiée par sa présence je découvre en l’épreuve un chemin pascal, communion à ta vie, à ta résurrection.

jeudi 18 août 2011

Afin que vous ne trébuchiez pas

Je vous ai dit tout cela, afin que vous ne trébuchiez pas [= ne soyez pas scandalisés]. Ils vous excluront des synagogues et l’heure vient où ils penseront rendre un culte à Dieu en vous exécutant. Et ceci ils le feront car ils n’ont connu ni le Père, ni moi.
             Jean 16, 1-3

Viens Esprit de force et d’amour,
Viens Esprit de douceur et de patience
Viens Esprit de communion

Je vous ai dit tout cela, afin que vous ne trébuchiez pas.
L’annonce des difficultés qui guettent les disciples n’est pas faite pour vérifier leur attachement au Christ, pour les décourager dans leur suite de Jésus, mais pour les soutenir. Ils sont avertis des difficultés qui les attendent, ainsi lorsqu’elles se présenteront, ils n’en seront pas étonnés. Ils se souviendront des paroles de Jésus, et pourront avec son Esprit traverser l’épreuve. Jésus ne leur épargne pas l’épreuve, ne les retire pas du monde où ils auront à vivre, mais les fortifie par sa parole, afin qu’ils puissent marcher à sa suite, quelles que soient les circonstances rencontrées.

 Ils vous excluront des synagogues
Au moment où Jean écrit, les chrétiens sont rejetés par les chefs religieux juifs. Cette parole prend tout son poids pour les lecteurs de Jean, pour la communauté à laquelle il destine son évangile. Les premiers disciples sont juifs, profondément juifs, et pour eux suivre Jésus n’est pas renoncer à cette foi, mais la vivre pleinement. Se faire exclure de la synagogue sera pour eux une épreuve, une souffrance. La synagogue est par excellence le lieu de rassemblement du peuple, où il reçoit la Parole de Dieu.

et l’heure vient où ils penseront rendre un culte à Dieu en vous exécutant.
Le comble de l’incompréhension, croire servir Dieu, en persécutant ses disciples. Lorsque nous voulons enfermer Dieu dans les limites de notre compréhension, de notre perception, nous risquons toujours de condamner ceux qui ne pensent pas comme nous, ceux qui veulent ouvrir nos yeux, sur une réalité nouvelle, sur une compréhension autre de notre foi.

Et ceci ils le feront car ils n’ont connu ni le Père, ni moi.
Ces persécutions des disciples de Jésus, seront dues à la non-connaissance. Jésus est venu nous révéler le Père, son plan divin d’amour, il est venu révéler cette vie qu’il partage avec le Père et qui nous est offerte, il est venu révéler à tout qui veut l’accueillir, mais jamais il n’a voulu imposer. Je puis accueillir, je puis refuser.

Seigneur, donne-moi d’accueillir toujours davantage  la révélation de ton amour, qu’elle me donne de reconnaître en tout être un enfant aimé du Père, un être à aimer. Permets que je vive dans une foi toujours plus éclairée, qui me donne de poser ton regard sur chacun, d’accueillir chacun, et de supporter l’épreuve lorsqu’elle se présente. Seigneur, garde-moi fidèle à ton amour, à ta vie, quoi qu’il puisse en coûter.

mercredi 17 août 2011

Communier à ta vie

Reprise des versets priés les jours précédents : Jean 15, 8-27 

Seigneur, tu nous invites à communier à ta vie, à ta joie et à ta peine.

Si je demeure sur la vigne, ma vie par toi portera du fruit. Si je demeure en ton amour, je connaîtrai ta joie, mais aussi je rencontrerai l’opposition du « monde », de ceux qui te refusent. Seigneur, tu nous invites, donne-moi de sans cesse te choisir, garde-moi en toi.

Jésus tu es chemin vers le Père, tu es communion avec le Père, et tu nous donnes ton Esprit, qu'il nous tienne en cette communion de vie, et que notre vie te rende gloire.

mardi 16 août 2011

Témoins

Quand viendra le défenseur, que moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui vient d’auprès du Père, il témoignera à mon sujet ; et vous aussi vous êtes témoins parce que depuis le commencement vous êtes avec moi.
              Jn 15, 26-27

Viens Esprit de vérité
Viens en nos cœurs rendre témoignage au Père et au Fils
Viens Esprit de Jésus, fais de nous les témoins de ton amour

Quand viendra le défenseur,
Déjà au chapitre 14 (v 13 sv ; v 26 sv) Jésus avait annoncé la venue de l’Esprit qu’il nomme Paraclet : défenseur, consolateur. Jésus prépare les siens, nous prépare à ce temps de l’Eglise où lui-même n’est plus physiquement présent. Il rassure les siens, il ne les laisse pas seuls, orphelins, l’Esprit sera présent, l’Esprit du Père et du Fils.

que moi je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui vient d’auprès du Père,
L’Esprit est don du Père et du Fils, il est communion du Père et du Fils. Sa présence auprès des croyants, assure la présence du Père et du Fils. Comme Jésus est chemin, vérité et vie, de même l’Esprit est Esprit de vérité.

 il témoignera à mon sujet ;
Il est le témoin par excellence, lui qui est vient de Dieu, qui est Dieu. Il nous rappellera toutes choses avait  dit Jésus (14,26). Il fait œuvre de mémoire, une mémoire qui rend présent. L’Esprit sera présence nouvelle auprès de ceux qui sont à Jésus. L’Esprit est présence nouvelle à nos côtés, il est pour nous, en nous vie de Dieu.

et vous aussi vous êtes témoins parce que depuis le commencement vous êtes avec moi.
Mais si l’Esprit don de Dieu, présence de Dieu reçoit cette mission de témoignage, les croyants y sont associés. Le chrétien est témoin. Merveille de confiance de notre Dieu, il compte sur nous, pour être ses témoins. Il s’appuie sur nous ! Au départ cette parole est dite aux disciples qui sont avec Jésus depuis le commencement. Mais elle s’applique à tout qui entre dans cet univers de la foi, dans cet univers de l’amour, inauguré en Jésus victorieux de la mort. La condition du témoignage est d’être avec Jésus.

Seigneur, fais de moi le témoin de ton amour. Aujourd’hui, je te demande de me rendre attentive à la présence de ton Esprit. Qu’il soit en moi, le témoin de ta vie. Que je l’accueille pleinement, qu’il soit force, vie, amour.

lundi 15 août 2011

Sans raison...

Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais fait parmi eux les œuvres que nul autre ne fit, ils n’auraient pas de péché. Maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et le Père. Mais c’est pour que s’accomplisse cette parole écrite dans leur loi : ils m’ont haï sans raison.
             Jean 15, 22

Viens Esprit de lumière et de vie
Viens Esprit de confiance et d’accueil,
Viens Esprit de grâce et de paix

Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
Comment pourrai-je me prétendre disciple de Dieu, si je n’accueille pas son envoyé. Comment pourrai-je prétendre aimer Dieu, si j’ai de la haine pour son Fils ?

Si je n’avais fait parmi eux les œuvres que nul autre ne fit, ils n’auraient pas de péché.
A nouveau ce même constat qu’aux versets v 22. La connaissance, la conscience nous rendent responsables de nos actes. Quelles sont ces œuvres ? tous les gestes et signes de Jésus que Jean nous rapporte au long de son évangile : depuis l’appel des premiers disciples, l’eau changée en vin, tant de guérisons, le pain partagé, le lavement des pieds , l’accueil fait aux pécheurs, les vendeurs chassés du temple, etc… autant de signes qui disent Jésus, qui disent le Royaume, qui parlent du Père qui l’a envoyé.

Maintenant ils ont vu, et ils ont haï et moi et le Père.
Comment un regard posé sur de telles œuvres peut-il mener à la haine ? Tous ces gestes disent la nouveauté du Royaume : ils « changent » le regard sur Dieu, le dévoile « tout-Autre ». Il ouvre à une religion nouvelle, religion d’alliance, d’amour, où tout pouvoir cède la place au service, à la fraternité… De quoi susciter haine et mépris de la part des responsables de l’ordre, de ceux qui détiennent l’autorité religieuse, qui tiennent en « captivité » les cœurs, et font peser le joug d’une loi oppressante sur le peuple des petits… 

Mais c’est pour que s’accomplisse cette parole écrite dans leur loi : ils m’ont haï sans raison.

Dieu d’éternelle innocence, je te contemple aujourd’hui, dans ce mystère d’amour offert aux hommes. Dieu d’éternelle offrande, je te contemple aujourd’hui dans ce secret que tu révèles aux petits, à ceux qui te reçoivent. Aujourd’hui nous fêtons Marie en son Assomption, Marie qui t’a accueilli sans réserve, qui a gardé ta parole en son cœur, qui en a vécu. Dieu d’éternelle innocence, tu nous offres le Royaume, tu nous offres ton amour. Dieu d’éternelle innocence, tu veux être aimé librement par des êtres libres, merci pour ton visage de beauté, offert à notre monde, en ton Fils, en Marie, en ceux et celles qui te reçoivent.

dimanche 14 août 2011

Pas plus grand...

Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. S’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais tout cela ils vous le feront, à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché. Maintenant, ils n’ont pas d’excuses pour leur péché.
                Jean 15, 20-22

Viens Esprit de vérité, révèle en moi, tous les refus que j’oppose à la Parole
Viens Esprit, crée en moi un cœur qui écoute, et qui reçoit profondément l’Evangile.

Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : 
Quand le doute s’installe, quand l’incompréhension s’installe… Jésus invite à faire mémoire. Se rappeler sa parole, pour en vivre dans le présent. Se rappeler le chemin déjà parcouru avec lui, pour découvrir la direction à prendre aujourd’hui.

le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. S’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
Les disciples ne sont pas plus grands que Jésus, comme s’ils étaient désormais sur ses épaules !!! Ils marchent sur la voie qu’il a lui-même tracée, jusqu’en la Pâque. Si Jésus a été accueilli par certains, les disciples le seront aussi, s’il a été rejeté par d’autres, les disciples le seront aussi.

Mais tout cela ils vous le feront, à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
La différence entre les disciples et Jésus : les disciples risquent la persécution et le non-accueil identiques à ceux que Jésus a connus. Mais ils le connaîtront à cause du nom de Jésus et non pour eux-mêmes. Ils porteront l’opprobre adressé à Jésus en fait. Le rejet qui leur sera fait, sera adressé à travers eux au message de Jésus. Et cela parce que ceux qui refusent Jésus, refusent son message, ignorent le Père qui a envoyé Jésus et est garant de son message.

 Si je n’étais pas venu, si je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché. Maintenant, ils n’ont pas d’excuses pour leur péché.
Pour qu’il y ait péché, il faut pleine connaissance de ses actes. Tant que l’homme ne connaît pas la destinée qui est sienne en Dieu, tant qu’il ignore le plan divin, s’il s’y oppose il n’est pas coupable. Mais si ce plan est connu, s’il sait ce qu’il fait en rejetant Jésus et sa bonne nouvelle, alors il est coupable de ce refus.

Seigneur, fais que je sois tout accueil à ta parole, à ta vie. Garde-moi d’accueillir ta Parole sans la vivre, garde-moi d’écouter ton Evangile sans le vivre ! Seigneur, permets que ma vie te révèle pleinement, te propose sans t’imposer. Seigneur, que je ne sois pas un obstacle sur le chemin de mes frères et sœurs !

samedi 13 août 2011

Si le monde vous hait...

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous, si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est sien, mais vous n’êtes pas du monde – au contraire, moi je vous ai mis à part du monde,- c’est pourquoi le monde vous hait.
            Jean 15, 18-19

Viens Esprit de paix,
Viens Esprit de Jésus, fais-nous entrer en ce monde d’amour
Viens Esprit de communion, donne-nous de traverser la haine

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous,
Tandis que Jésus venait de nous inviter à accueillir l’amour qui vient du Père, qui par le Fils ruisselle sur les disciples et par eux déborde sur notre terre, voici qu’il regarde avec lucidité les relations que le monde entretient avec les disciples. Le monde vous hait… On pourrait alors s’attendre à une parole de consolation, mais c’est en fait une parole d’explication qui vient. Sachez que le monde m’a haï avant vous… Le constat de la haine adressée aux croyants à cause de leur foi, fait remonter au constat de la haine première dont Jésus a été la cible. La situation du chrétien dans un monde hostile à Jésus, n’est guère étonnante. Si le monde n’a pas accueilli Jésus, il n’accueillera pas plus les disciples, et cette parole caractérise les disciples de tous les temps. Ici, le monde désigne la part de notre humanité qui refuse Jésus, qui refuse sa révélation, qui lui est hostile, et non le monde en général, en son ensemble. Jésus avertit par avance ses disciples, de l’opposition qu’ils vont rencontrer sur leur chemin de foi. Ne vous en étonnez pas, semble-t-il leur dire.

Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est sien
En adhérant à Jésus, à la révélation du Père, en accueillant le salut de Dieu, le chrétien se distingue du monde, en devient différent. Le monde dont il est issu ne le reconnaît plus pour sien. Le monde qui refuse Jésus, d’un même mouvement, refuse ceux qui y adhèrent.

Mais vous n’êtes pas du monde, - au contraire moi je vous ai mis à part du monde
Au départ de cette séparation du monde, il y a une élection. Jésus a choisi les siens, les a menés sur un chemin de foi, qui les a mis hors de ce monde de rejet, de refus.

C’est pourquoi le monde vous hait.
La raison de la division entre humains, est ici la foi. Le choix libre de chacun d’adhérer ou non à Jésus.

Seigneur, donne-nous d’accueillir la foi, d’accueillir ta vie, ton salut, même si cela peut nous mettre en situation douloureuse. Que ton amour soit plus fort que la haine de ceux qui te rejettent. Que ta paix soit plus profonde que la violence qui se déchaine sur tes témoins. Seigneur, viens consoler par ta présence nos frères et sœurs dans la foi qui aujourd’hui connaissent la persécution.

Seigneur, tu nous as voulus libres, tu te tiens à notre porte et tu frappes inlassablement. Donne-nous cette même liberté d’offrir la foi, à qui nous rencontre, de l’offrir sans l’imposer, et de continuer à aimer quel que soit l’accueil reçu.

vendredi 12 août 2011

Ruissellement d'amour

Reprise Jean 15, 8-17
En écoutant à nouveau les versets médités, priés au long de la semaine, je m’émerveille : c’est une véritable hymne à l’amour. Comme le Fils a tout reçu du Père, il nous donne de tout recevoir à notre tour. Comme il nous a tout donné, il nous invite à tout donner à notre tour. Ruissellement d’amour du Père vers le Fils, du Fils vers ceux qu’il appelle amis, de ses amis vers leurs proches… Contagion de l’amour qui donne fruit et rend gloire au Père.
Jésus, en cette chaîne d’amour tu m’invites. A cette vie donnée, tu m’appelles. Tu souhaites m’appeler amie, et tu me demandes d’aimer celles et ceux que je rencontre, pour que cet amour dont tu m’aimes rayonne de proche en proche. Seigneur, prends ma vie, apprends-moi à te la déposer pour que par elle, tu puisses faire ruisseler ton  amour et rendre gloire au Père.
Ce matin, je contemple ton visage sur la croix, serein, offert. Je reçois la douceur de ton amour, donne-moi de la répandre.

jeudi 11 août 2011

Choisis

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, moi, je vous ai choisis et je vous ai établis, pour que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père il vous le donne. Je vous commande ceci : aimez-vous les uns les autres.
              Jean 15, 16-17

Viens Esprit de sainteté, pose sur nous ton regard
Viens Esprit de Jésus, redis-nous l’appel de Jésus, son choix de faire de nous ses disciples
Viens Esprit, viens prier en nous, que le Père nous donne de porter fruit pour sa gloire
Viens Esprit que nous demeurions en l’amour

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, moi je vous ai choisis
Si Jésus fait de nous ses amis, et nous établit dans la réciprocité de cette amitié, il nous rappelle que le premier mouvement, le premier élan vient de lui. Si nous sommes entrés dans la vie chrétienne, c’est parce que lui nous y a convié. Il m’a choisie, non pour mes mérites, mais par amour, gratuitement.

Je vous ai établis, pour que vous alliez,
L’amour nous envoie, nous missionne. Si Jésus nous a choisis, ce n’est pour nous attacher à lui et nous garder auprès de lui, frileusement. Il nous a choisis et établis, missionnés. Il nous partage sa mission. Il nous envoie. Il sera avec nous, présent, agissant, mais il ne veut pas que notre amitié soit repli, mais bien ouverture, partage de la mission qu’il a reçue du Père.

Que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure.
Notre fruit est nôtre mais il est aussi sien. Le fruit porté par un sarment est celui de la vigne. Mais sans le sarment la vigne ne l’aurait pas produit. Jésus transmet sa mission aux siens, pour qu’ils la poursuivent, pour que la révélation de son amour soit portée aux confins du monde. Pour que le message de sa vie donnée demeure bien au-delà du temps de son existence humaine.

Afin que ce que vous demanderez au Père, il vous le donne
Première participation essentielle à la mission de Jésus : la prière, ce dialogue d’amour avec le Père, ce dialogue qui inscrit notre vie en communion avec lui, et nous rend participant de sa vie. Si le disciple porte fruit ce sera d’abord par la force de Dieu. Ce sera d’abord, don de Dieu.

Je vous commande ceci, aimez-vous les uns les autres
On aurait pu attendre une demande de réciprocité : aimez-moi ou aimez le Père comme il vous aime. Non l’amour est contagieux, et demande à se propager alentour. Aimez-vous les uns les autres… et par là vous témoignerez de votre amour pour le Père, pour Jésus

Jésus, fais-moi entrer en la prière, qui m’unira au Père et à toi, viens chanter en mon cœur votre amour, que j'entre en cette danse de l’amour. Et que je devienne ce sarment par lequel tu portes fruit pour la gloire du Père, pour la vie du monde.
Jésus, ton élection me touche, me bouleverse. Comment se fait-il que tu m’aies choisie ? Rends féconde ma vie, pour toi !

mercredi 10 août 2011

Ami

Vous, vous êtes mes amis, si vous faites ce que moi je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, vous par contre, je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
              Jean 15, 14-15

Viens Esprit du Père et du Fils
Viens ami des hommes,
Viens révèle-nous ton mystère

Vous, vous êtes mes amis, si vous faites ce que moi je vous commande.
Folie de notre Dieu qui veut se faire ami des hommes. Qui veut être ami de chacun, chacune. Qui se fait ami de chacun, chacune.
Dans l’Ancien Testament, Moïse est appelé ami de Dieu, Dieu lui parlait face à face. Etre ami est don de Dieu, notre réponse d’amitié s’exprime dans l’obéissance. L’amitié de Jésus est première, et j’y réponds en faisant ce qu’il me commande.

Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que son maître fait,
Serviteur de Dieu est pourtant déjà un merveilleux titre. Il dit toute une relation avec Dieu, le serviteur est lié à son maître pour la vie ! Mais Jésus nous veut en lien plus fort encore avec lui. En communion d’amitié, de connaissance !

vous par contre, je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j’ai entendu auprès de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Jésus nous veut pour amis, nous partageant sa connaissance du Père, sa connaissance de son projet d’amour sur chacune de nous. Jésus en venant nous révéler le Père, nous fait cadeau de son amitié, gratuitement. A nous de répondre !

Jésus, merci pour ton amitié, donne-moi de l’accueillir pleinement, d’y répondre pleinement, de la rayonner pour ta joie et la mienne, pour celle de tous ceux et celles que tu places sur mon chemin.

mardi 9 août 2011

Pas de plus grand amour

Voici le commandement, le mien, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimé. Personne n’a un plus grand amour que celui-ci : si quelqu’un dépose sa vie pour ses amis.
               Jean 15, 12-13

Viens Esprit de Dieu, viens nous conduire à la voie de l’amour
Viens Esprit de Dieu, ami des hommes, crée en nous un cœur qui aime
Viens Esprit, chanter l’amour de Jésus

Voici le commandement, le mien, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés.
Ce commandement, Jésus l’avait déjà donné aux siens. En 13,34 Jésus présentait ce commandement comme nouveau. Ici il le dit sien. La nouveauté du commandement repose peut-être essentiellement en ce fait qu’il est don de Jésus aux siens. Il est invitation à agir comme lui-même a agi, à aimer comme lui-même a aimé.

Personne n’a un plus grand amour que celui-ci : si quelqu’un dépose sa vie pour ses amis.
L’expression déposer sa vie, est typique de la mort de Jésus telle que Jean nous la présente. Comme il a déposé son vêtement pour laver les pieds des disciples, de même il dépose sa vie. Ce plus grand amour, Jésus nous l’a témoigné tout au long de sa vie et de sa passion. C’est dans la contemplation de ce plus grand amour de Jésus, que je trouverai le chemin du don de moi-même à travers le quotidien qui me sera offert.

Seigneur dispose mon cœur à marcher à la rencontre des événements de ce jour, dans un geste d’offrande, de libre don de moi-même. Seigneur entraîne-moi en ton « jusqu’au bout de l’amour ».  Tu nous appelles amis, et pour nous tu te livres. Béni sois-tu, tout au long de ce jour, tiens moi en l’émerveillement de ton amour.

lundi 8 août 2011

Ma joie

Je vous ai dit cela pour que la joie, la mienne, soit en vous, et que votre joie soit en plénitude.
            Jean 15, 11

Viens Esprit du Père et du Fils, viens semer la joie dans les cœurs
Viens Esprit d’amour, fais fleurir en toi nos cœurs

Je vous ai dit cela
Toutes les paroles de Jésus au long de ce discours, toutes ces paroles annonciatrices du départ de Jésus, mais aussi révélatrices de son retour, et de la mission qui nous incombe de porter du fruit en demeurant en lui,… Je vais relire ces paroles de Jésus en me disant qu’elles prononcées pour un seul but :

Pour que la joie, la mienne, soit en vous
La joie promise n’est pas fruit de nos efforts, mais elle est don du Christ. La joie promise est participation à la joie de Jésus lui-même. Jean-Baptiste avait trouvé sa joie à se tenir aux côtés de Jésus, comme ami de l’époux. Le disciple reçoit la joie de Jésus en partage. D’où vient la joie de Jésus : il se présente comme en lien d’amour, en communion de volonté et en obéissance au Père, de là découle toute sa joie, et telle est la joie qu’il nous donne. La participation à sa vie est telle, que nous avons accès à cette joie qui est sienne.

Et que votre joie soit en plénitude
Une joie pleine, celle de l’être totalement accordé au Père dans l’amour. La joie signe de l’accomplissement de toutes les promesses, la joie, signe du Royaume, n’est pas une récompense promise à qui aurait bien agi, elle est don de Jésus, participation à la joie de Jésus, communion profonde à sa vie, à son amour.

Seigneur, ouvre mon cœur à cette joie que tu  veux nous partager. Donne-moi en accueillant ta parole, en devenant toujours davantage disciple, de recevoir cette joie, et d’en vivre. Seigneur, que cette joie habite tous les cœurs et te réjouisse.