samedi 28 mai 2011

Jusques à quand

Il y eut alors à Jérusalem, la fête de la Dédicace.
C’était l’hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple sous le portique de Salomon.
Les Juifs firent cercle autour de lui, et lui dirent :
« Jusques à quand vas-tu nous tenir l’âme en suspens ?
Si tu es, toi, le Christ, dis-le nous ouvertement. »
Jean 10, 22-24

Viens Esprit de Jésus, révèle-moi ton mystère.
Viens Esprit, ouvre mon cœur à cette parole que tu m’offres.
Viens Esprit, souffle en notre monde, le nom d’amour et de tendresse
de notre Dieu.

Il y eut alors à Jérusalem, la fête de la Dédicace. C’était l’hiver.
La Dédicace commémore la nouvelle consécration de l’autel et du temple après qu’Antiochus l’ait profané. C’était l’hiver. Quand on voit la rudesse du dialogue ou du non-dialogue, on peut se demander si plus que l’hiver météorologique, on ne peut parler ici d’un hiver des cœurs !

Jésus allait et venait dans le Temple, sous le portique de Salomon.
Pour une fois, il n’est pas dit enseignant, mais seulement circulant dans le Temple (il se réchauffe ?). Il semble y circuler librement, après tout, il est chez lui !

Les Juifs firent cercle autour de lui
Voilà belle manière de mettre un terme à ces allées et venues. Il est encerclé ! Comme ils avaient mis la femme prise en flagrant délit d’adultère au centre du cercle (Jn 8), Jésus y est placé, milieu de groupe, comme en accusé. Dans l’Evangile de Jean, on a l’impression que le procès de Jésus a commencé bien avant son arrestation.

Jusques à quand vas-tu nous tenir l’âme en suspens ?
La personne de Jésus questionne. Rien que par sa manière d’être, mais aussi par ses paroles. Il ne laisse pas indifférent. Mais il ne s’impose pas. Il pose question. A chacun de fournir sa réponse, à chacun de se situer face à Jésus.

Si tu es, toi, le Christ, dis-le nous ouvertement.
L’obliger à répondre, n’est-ce pas manière de ne pas répondre soi-même ? N’est-ce pas manière de ne pas être mis en cause soi-même, ne pas se laisser interpeller.
Devant le choix qui leur est offert de donner ou non leur foi, ils demandent une affirmation, une certitude.

Seigneur, c’est vrai que tu interroges nos vies, les met en cause. Que ton Esprit vienne en nous, qu’il nous apprenne à te donner notre foi, sans exiger signe, preuve,… Que ton Esprit illumine notre cœur.

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