samedi 30 avril 2011

Notre Père Abraham

Ils répondirent et lui dirent : « Notre père c’est Abraham ».
Jésus leur dit : « Si vous étiez des enfants d’Abraham vous feriez les œuvres d’Abraham.
Maintenant vous cherchez à me faire périr, moi qui vous dit la vérité que j’ai entendue auprès de mon Père. Cela Abraham ne l’a pas fait. »   
Jean 8, 39-40

Viens Esprit de vérité, démasque mes dérapages, mes incroyances et mes infidélités,
Viens Esprit, conduis-moi à Jésus.

Notre père c’est Abraham
Qu’est-ce qu’être enfant d’Abraham en vérité ? Abraham porte ce beau titre de père des croyants, être véritablement enfant d’Abraham suppose être croyant, donner sa foi au Dieu d’Abraham. Se dire seulement enfant d’Abraham, sans croire… cela n’a pas de poids ! Etre enfant d’Abraham, implique un agir… un agir de croyant au Dieu qui s’est révélé à Abraham.
Si vous étiez des enfants d’Abraham vous feriez les œuvres d’Abraham…

Maintenant vous cherchez à me faire périr, moi qui vous dit la vérité que j’ai entendue auprès de mon Père, cela Abraham ne l’a pas fait
Toute la question pour ces personnes est de reconnaître que Jésus est bien envoyé par le Dieu d’Abraham, que son message est bien révélation de ce Dieu. Mais pour eux, le message de Jésus est insupportable. Ils comprennent trop bien que Jésus se présente comme le Fils de Dieu, et cela leur est insupportable. En Jésus ils voient un imposteur, et non le Fils de Dieu, envoyé par le Père. L’idée de l’incarnation est tellement éloignée du Messie qu’ils attendaient ! Et l’imposture est telle à leurs yeux, qu’il faut éliminer Jésus, par respect pour Dieu lui-même !

Seigneur, protège moi de l’arrogance qui veut mettre la main sur toi, te dicter ta conduite, plutôt que de m’ouvrir à ton message, à ta révélation, aussi dérangeante soit-elle !

vendredi 29 avril 2011

Semence d'Abraham

Je sais que vous êtes de la descendance d’Abraham.
Mais vous cherchez à me faire périr,
parce que ma parole ne passe pas en vous.
Je parle de ce que moi j’ai vu auprès du Père,
et vous, vous faites ce que vous avez entendu auprès de votre Père.
Jean 8, 37-38

Viens Esprit de feu,
Que ta grâce nous donne d’accueillir la Parole de Jésus pour en vivre.

Je sais que vous êtes de la descendance d’Abraham
Il ne suffit pas de revendiquer ses origines, sa lignée… pour être sur le chemin du Royaume. Il faut vivre en conformité à elles. Jésus doit être d’autant plus navré de cette opposition qu’il rencontre, du fait qu’elle lui vient d’enfants d’Abraham. Ils ont les promesses, et toute l’histoire sainte, pour les préparer à accueillir la nouveauté du Christ. Et c’est au nom de ces promesses, au nom du Dieu qu’ils découvrent présent en cette histoire, qu’ils rejettent Jésus.

Mais vous cherchez à me faire périr, parce que ma parole ne passe pas en vous…
Voilà tout le problème : que la Parole de Jésus traverse nos cœurs et les transfigure. Qu’elle nous convertisse à son message,  et nous en fasse vivre. Mais il faut pour cela que nous l’accueillons. Jésus souhaitait au verset 31 que sa parole demeure en nous, et voilà qu’il est navré de découvrir qu’elle ne pénètre même pas dans les cœurs !!! Folie de nos contradictions : chercher soi-disant la vie en cherchant à éliminer celui qui est prince de la vie, celui qui donne vie.

Je parle de ce que j’ai vu auprès du Père, et vous, vous faites ce que vous avez entendu auprès de votre Père…
Jésus a vu, il témoigne. Les hommes n’ont pas vu, ils suivent des paroles entendues auprès de quelqu’un qu’ils n’ont visiblement pas identifié… sinon le suivraient-ils ?
Nul n’a jamais vu Dieu… Le témoignage de Jésus est unique, lui seul a vu de toute éternité le Père, et il vient nous le révéler… pourvu que son témoignage soit reçu.

Seigneur, donne-moi d’accueillir ta Parole, de la laisser demeurer en moi, que je demeure en elle, et qu’elle me conduise à toi.

jeudi 28 avril 2011

C'est le Fils qui affranchit

Jn 8

33. Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d'Abraham et jamais personne ne nous a réduits en esclavage : comment peux-tu prétendre que nous allons devenir des hommes libres ? » 34. Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui commet le péché est esclave du péché. 35. L'esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. 36. Dès lors, si c'est le Fils qui vous affranchit, vous serez réellement des hommes libres.

Esprit de liberté, rend-nous accordés à ce désir du Fils de nous affranchir.


Oh, oh ! Jésus n’a encore dit qu’une phrase à leur intention, et voilà ces « nouveaux croyants » qui se mettent déjà à lui répliquer ! Comme il est difficile de « demeurer » à l’écoute !!

« descendants d’Abraham », cela justifie-t-il tout ? Jean, le Baptiste, les avait pourtant clairement mis en garde : « N’allez pas dire en vous-mêmes : « Nous avons pour père Abraham »…

« jamais personne ne nous a réduits en esclavage » : bien sûr que si… ont-ils donc oublié l’Egypte ? Ou parlent-ils d’un autre esclavage, celui des cœurs et des esprits… encore un peu il semblerait que cette fois ils soient bien sur la même longueur d’onde que Jésus. Et pourtant Jésus parle encore d’une autre liberté…

« comment peux-tu prétendre que nous allons devenir des hommes libres ? » voilà la faille : ils croient être arrivés ! Ils se croient en état de liberté et non pas en devenir. Précisément, Jésus est venu pour nous libérer peu à peu, à mesure que sa parole pénètre en nous.

« esclave du péché » voilà de quelle liberté Jésus nous parle ici : il vient nous rendre libre devant le péché ! On conçoit bien que cette liberté-là ne s’acquiert pas en un jour mais qu’elle se reçoit peu à peu. Grâce à elle, nous pouvons (essayer) ne rien préférer à Dieu - et nous demeurerons alors à la maison, tel un fils.

Si Jésus reprend leur remarque sur l’esclavage, c’est pour nous emmener vers l’opposé, vers le Fils qui tient sans cesse sa vie de ce Père qui lui dit chaque jour « aujourd’hui je t’ai engendré ».


« En vérité », voici la parole solennelle : si c’est le Fils qui nous libère, alors nous deviendrons « vraiment » libres, affranchis de nos vieux esclavages… et nous pourrons demeurer à la maison pour toujours..

J’accueille cette promesse…

mercredi 27 avril 2011

Si vous demeurez

Jn 8

31Jésus donc dit aux Juifs qui avaient cru en lui : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, 32vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres. »

Esprit de Vérité, donne-moi de demeurer dans le Verbe, fais de moi un « vrai » disciple formé à l’écoute de la Parole.


Ainsi donc, beaucoup avaient cru en Jésus (v. 30) alors qu’il parlait. Mais pourquoi ? Quel fut le déclic ? Certainement pas parce que Jésus avait changé de discours, qu’il était devenu moins énigmatique… D’ailleurs le v. 27 disait clairement : « Ils ne comprirent pas qu'il leur avait parlé du Père » !

D’autres aussi, en grand nombre, avaient déjà mis leur foi en lui : souvent non pas sur sa parole, mais « à la vue des signes » (2,23 ; 7,31) sauf peut-être les Samaritains (4,41) qui crurent sur la parole de la femme puis sur celle de Jésus.

Ainsi donc, à ceux-ci qui se mettent à croire, Jésus adresse directement la parole. Il parle « aux Juifs » : une expression que l’évangéliste employait jusqu’ici pour désigner les autorités juives qui s'opposaient à Jésus.

Donc, il y a des Juifs séduits – si pas par son discours – sans doute par la personnalité et l’autorité de Jésus. Et que leur dit-il ?

« Si vous demeurez » ce verbe si expressif cher à St Jean : demeurez dans sa parole, demeurez dans son amour… Demeurez, rester assis, dans la demeure, près du foyer…

Mais qu’est-ce que « demeurer » ? Rester dans la parole donnée, rester dans la confiance : ce demeurer-là est tout sauf attitude passive : il est exigeant, attentif à cette parole de Jésus qui est toujours neuve, imprévisible, surprenante, aussi bien dans le texte évangélique que dans nos vies. C’est un demeurer qui est vigilance et accueil.

Demeurer me fait « vraiment » disciple, le disciple « connaît » la Vérité, et la vérité rend libre. C’est en restant au cœur de Sa parole, que le mouvement m’est donné, le mouvement intérieur qui me meut en vraie liberté.

Donne-moi, Seigneur, de demeurer dans ta Parole, de rester dans une écoute vibrante de ce que tu as de neuf à me dire aujourd’hui. Que je puisse devenir ce disciple à qui tu veux te révéler, toi qui es la Vérité.

lundi 25 avril 2011

Il ne m'a pas laissé seul

Jésus leur dit alors : « Quand le Fils de l’homme sera élevé,
alors vous connaîtrez que moi, je suis
et que je ne fais rien de moi-même,
mais je dis ce que le Père m’a enseigné.
Et celui qui m’a envoyé est avec moi, il ne me laisse pas seul,
parce que moi, je fais toujours ce qui lui plaît. »
Comme il disait cela, plusieurs crurent en lui.
Jean 8, 28-30

Viens Esprit fais-moi goûter ta parole pour m’en nourrir et en vivre.
Viens Esprit, sois en moi lecteur de la Parole

Quand le Fils de l’homme sera élevé…
Nous venons de vivre le mystère pascal. L’élévation du Fils sur la croix, est aussi amorce de l’élévation décisive de l’Ascension. L’élévation du Fils est l’aboutissement de son chemin d’incarnation. Mais il ne devait pas être facile pour ses contemporains qui entendaient ces paroles de les comprendre… Jean lorsqu’il écrit ces lignes a médité de longues années sur la vie menée avec Jésus. Il nous livre son intelligence du mystère. Il nous le partage afin que nous croyons, comme ceux qu’il mentionne : comme il disait cela, plusieurs crurent en lui.

Quand le Fils de l’homme sera élevé, vous connaîtrez que je suis…
La clé de l’intelligence de ta vie Seigneur, se trouve en ce mystère pascal. Tu es venu nous révéler l’amour du Père, tu es venu nous sauver de notre enferment, de notre égarement.
Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé, dira Jean (19,37) lors de la crucifixion, citant alors le prophète Zacharie(12,10). Seigneur que la contemplation de ta croix, m’entraîne à mieux te connaître, et te connaissant à mieux t’aimer, et t’aimant à te servir en chacun.

Connaître que toi, tu es. C’est connaître que tu es Fils de Dieu. Fais nous accueillir ton incarnation, en une foi renouvelée par la lumière pascale.

Je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m’a enseigné. Et celui qui m’a envoyé est avec moi, il ne me laisse pas seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît…
Parfaite union des cœurs et des volontés entre le Père et le Fils, parfaite communion.
Comment entrer en une telle communion ?
Pourtant tu nous y invites Seigneur !
Apprends-moi tes volontés.

En même temps, quand je te suis durant ta passion, et que j'écoute ce cri que les évangélistes mettent sur tes lèvres: mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné... Je ne peux croire qu'il ne s'agit que de la récitation d'un psaume. Je devine alors que le Père partage ta détresse, et vit autant que toi, mon Seigneur, cet abandon, consent autant que toi, à ce passage de ton humanité profonde, par cette déréliction.
Je n'en devine que mieux, la joie du Père te ressuscitant, par delà l'amertume de la mort.

Seigneur, je reste sans voix devant ce que tu nous dévoiles de toi-même, devant la révélation de ton amour. De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce, Seigneur, éternel est ton amour.


dimanche 24 avril 2011

Qui es-tu?

Ils lui disent donc : « Qui es-tu ? »
Jésus leur dit : Depuis le commencement, ce que je vous proclame.
A votre sujet, j’ai beaucoup de choses à dire, et à juger.
Mais celui qui m’a envoyé, est véridique,
Et je dis au monde, ce que j’ai entendu de lui. »
Mais, ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jean 8, 25-27

Viens Esprit de Dieu,
Viens Esprit de communion du Père et du Fils,
Fais-nous comprendre cette Parole de grâce que tu veux nous partager.

Qui es-tu ?
Voilà bien une question qui peut nous tomber des lèvres et du cœur, en ce jour de Pâques. Devant la révélation de l’Amour de Dieu, je reste bouche bée. Et je comprends bien que déjà durant la vie terrestre de Jésus, il a été difficile à ceux qui furent auditeurs de sa parole, de le suivre, de le comprendre en vérité. Il devait être si déroutant, ton discours Jésus. Il tranchait tellement par rapport aux enseignements des rabbis de ton époque.
Qui es-tu ? aujourd’hui cette question habite mon cœur, épris de reconnaissance.

Depuis le début ce que je vous proclame…
Jamais tu n’a caché ton identité, jamais tu n’as voulu la taire, mais elle était si peu attendue, si déroutante. Qui pouvait imaginer un seul instant, que toi, le Très Haut, le Tout Puissant, le Tout autre, pouvait te faire l’un de nous, et donner ta propre vie pour nous…
Depuis mon enfance j’ai entendu parler de toi, depuis des années, je lis et relis ton Ecriture, je la reçois en la liturgie et en la lectio… toujours elle est nouvelle, toujours à nouveau elle m’enseigne… heureusement que tu es patient Seigneur !

 Celui qui m’a envoyé est véridique
Véridique, en ce qu’il te donne vie sans cesse et toujours, en ce qu’il demeure fidèle à son projet d’amour, malgré toutes nos résistances, nos incompréhensions, nos refus…
IL est véridique lorsqu’il te ressuscite fidèle à sa promesse.

Seigneur, je te rends grâce.  

samedi 23 avril 2011

Vous mourrez dans vos péchés

Je dis que vous mourrez dans vos péchés.
En effet, si vous ne croyez pas que je suis, vous mourrez dans vos péchés.
Jean 8, 24

Viens Esprit Saint, purifie mon cœur
Viens Esprit restaure en moi ce que j’ai abimé par mon péché.

Vous mourrez dans vos péchés…
Méditer ce texte un samedi saint, lui donne un autre accent… Jésus est au tombeau. Il est mort à cause de nos péchés. Il est mort par notre violence, notre résistance, nos refus. Mais il annonce plus gravement, que nous pouvons mourir dans nos péchés, y être comme ensevelis…

En effet, si vous ne croyez pas que je suis, vous mourrez dans vos péchés
Je mourrai dans mon péché, autant que je manquerai de foi en toi, Seigneur. Car il n’est nul péché que ta grâce ne peut vaincre, si ce n’est le refus même de cette grâce.
Seigneur, donne-moi de croire que tu es, que tu es le Fils de Dieu, venu en ce monde, pour nous sauver. Croyant en toi, je pourrai te confier mon péché, pour que tu le pardonnes, pour que tu en fasses le réceptacle de ta grâce.

vendredi 22 avril 2011

Vous, vous êtes de ce monde

Les Juifs dirent alors : « Va-t-il se tuer lui-même,
Puisqu’il dit : là où je vais vous ne pouvez venir. »
Et il leur disait : « Vous, vous êtes d’en bas,
Moi je suis d’en haut.
Vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde ».
Jean 8, 22-23

Viens Esprit de Jésus, toi qui donnes vie là où nous semons la mort.
Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur tes chemins.

Va-t-il se tuer lui-même ?
Incroyable ! Ils ont déjà décidé sa mort, dans leur cœur, Jésus est un condamné en sursis. Ils cherchent seulement la bonne occasion pour le faire disparaître.
Evidemment cela les arrangerait bien, que Jésus s’élimine lui-même ! Cela confirmerait dans leur tête son imposture.

Vous vous êtes d’en bas, moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi je ne suis pas de ce monde.
La différence est dite clairement. Jésus sait d’où il vient et où il va. Il sait que sa venue sur terre, est un passage, qu’il nous ouvre, où il nous entraîne. Mais il découvre combien toujours nous résistons, combien nos manières, nos pensées sont de  ce monde, et non du Royaume. Et ces manières, ces pensées, nous empêchent de le suivre.

Seigneur, nous avons besoin de ton salut. Il te faut franchir seul ce passage, où nous ne pouvons pas te suivre par nous-mêmes. Mais ta mort nous ouvre le chemin.
Ce vendredi saint, je te regarde, cible de la haine, de la violence, n’offrant que ta douceur en résistance. Je te regarde, traversant la mort, pour nous entraîner en ce monde nouveau qu’est le monde de l’amour.

jeudi 21 avril 2011

Là où je vais...

Jésus leur dit alors de nouveau :
« Moi, je m’en vais, et vous me chercherez,
Et dans votre péché vous mourrez.
Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir. »
Jean 8, 21

Viens Esprit de Dieu, conduis nos pas sur les chemins de l’Evangile.
Viens Esprit du Père et du Fils, fais nous naître en la foi,
Que le mystère de ton Royaume s’ouvre à nos cœurs.

Jésus leur dit de nouveau…
Persévérance de Jésus à enseigner, devant notre lenteur à comprendre…
Il dit, redit, et répète encore et toujours. Seigneur ouvre mon cœur à ta parole de lumière. Fais sauter mes blocages face à ton message, mes fermetures à ta révélation. Garde moi de la prétention de te connaître qui empêche toute découverte, tout approfondissement.

Moi, je m’en vais, et vous me chercherez…
Seigneur tu es celui qui passe en nos vies, et les bouleverse. Tu es celui qui passe sur nos chemins, et invite, interpelle… Mais sans t’attarder. Tu poursuis ton chemin, et seul t’accueillera en sa demeure, celui qui comme les disciples d’Emmaüs (Luc 24) t’invite à entrer chez lui.

Dans votre péché vous mourrez…
Le péché qui ne s’efface : refuser que Dieu ne le pardonne… refuser le pardon, la miséricorde. Jésus se heurte de plein fouet à l’opposition. Et il n’a d’autres réponses que le constat de notre liberté. Si nous ne voulons pas de lui, il ne va pas s’imposer. Si nous le voulons, si nous choisissons de vivre sans lui, il ne peut que respecter notre liberté.

Là où je vais, vous ne pouvez pas venir…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces discours de Jésus sont parfois un brin énigmatiques.
Jésus va vers le Père. Il est venu nous entraîner avec lui… qu’est ce qui peut empêcher ses interlocuteurs d’aller avec lui ? sinon leur refus, leur non-foi.

Seigneur, il n’est pas toujours aisé le chemin de la foi, viens renouveler en nous cet élan, qui nous donnera de te choisir, encore et toujours. Seigneur, tu es lumière, tu es vie. Donne-nous de choisir cette lumière et cette vie.
Jésus tu es le chemin, nul ne peut aller au Père sans passer par toi, donne-nous d’accueillir la révélation de ton amour, à travers le don de toi-même jusqu’au bout. Et apprends nous à marcher à ta suite. Que ta grâce nous donne d’avancer, tandis que nos cœurs vacillent.
Aujourd’hui, Jésus saint, je regarde Jésus retourner au Père dans le don de lui-même, dans l’amour.

mercredi 20 avril 2011

Où est ton père?

Ils lui dirent alors : « Où est ton Père ? »
Jésus répondit : « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père.
Si vous me connaissiez, vous connaitriez aussi mon Père. »
Ces paroles, il les prononça à la chambre des trésors, enseignant dans le Temple et personne ne se saisit de lui, parce que son heure n’était pas encore venue.
Jean 8, 19-20


Viens Esprit de vérité, que ta Parole nous libère
Viens Esprit du Père et du Fils, révèle-nous ton visage d’amour.

Où est ton Père ?
Bonne question pourrions-nous penser ! Mais pour le cœur de Jésus, c’est une affreuse méconnaissance !
Si dans le visage du Fils, nous ne découvrons celui du Père, c’est que nous méconnaissons totalement le Fils, qu’il nous est demeuré étranger. Si nous ne reconnaissons en Jésus, l’envoyé du Père, celui qui a pour mission de nous révéler le Père, nous anéantissons la mission même de Jésus.

Ces paroles il les prononça à la chambre des trésors, enseignant dans le Temple…
Et c’est au cœur même du haut lieu de la religion juive de l’époque, que Jésus se trouve ainsi devant le constat qu’il est méconnu. Que les chefs religieux ne parviennent pas à accueillir son message, sa parole de révélation, qu’ils sont fermés à la nouveauté bouleversante de l’incarnation.

Seigneur, ouvre les yeux de notre cœur, que nous puissions découvrir ta présence là où tu te donnes à rencontrer.
Seigneur Jésus brise la surdité de nos cœurs, que nous accueillons ta parole de vie.
Seigneur fais de nous, lecteurs de ta Parole, des témoins de ton amour, des témoins de ton mystère de vie trinitaire.

mardi 19 avril 2011

Je ne suis pas seul

Vous jugez selon la chair, moi je ne juge personne.
Et si moi, je juge, mon jugement est véridique,
parce que je ne suis pas seul,
mais il y a moi et celui qui m’a envoyé, le Père.
Dans votre loi, il est écrit que le témoignage de deux personnes est valable.
Je suis témoignant de moi-même.
Et il témoigne de moi, le Père qui m’a envoyé.
Jean 8, 15-18

Viens Esprit du Père et du Fils,
Viens témoigner en nos cœurs, que cette Parole y prenne vie
Viens Esprit de feu, consume nous en ton amour.

Vous jugez selon la chair, moi, je ne juge personne
S’il nous avait été demandé de continuer la phrase, nous aurions peut-être écrit : vous jugez selon la chair, moi, je juge selon l’Esprit... Le terme jugement, est ici dans le sens de condamnation, et le début du chapitre nous l’a bien montré à l’œuvre, où une femme prise en flagrant délit d’adultère est amenée à Jésus pour l’obliger à juger… et Jésus ne juge pas…
Dans ce Moi, je ne juge personne, je découvre la splendeur de la révélation : Dieu a envoyé son Fils non pas pour juger le monde, mais pour que par lui le monde soit sauvé. (Jn 3,17)

Mon jugement est véridique, car je ne suis pas seul…
Ici Jésus continue l’argumentation contre l’attaque des chefs qui dénient toute validité à son témoignage car il se rend témoignage à lui-même. Le premier argument que Jésus avait avancé : son savoir (il sait d’où il vient et où il va, à la différence de ses opposants qui l’ignorent totalement. v.14). Le second qu’il développe ici : selon la loi il faut deux témoins : or, lui, Jésus n’est jamais seul, le Père est avec lui, et le Père lui rend aussi témoignage.

Votre loi… Dans cette manière de parler, Jésus se distancie des pratiques des chefs, votre loi, dit-il, alors qu’ailleurs il parlera de la loi de Moïse qu’il entend bien suivre. Votre loi désignerait votre manière de la lire, de la comprendre, de l’utiliser ! Et de cela Jésus se distancie.

Je ne suis pas seul…
Jésus témoigne d’une intimité profonde avec le Père qui l’a envoyé. Mystérieuse communion que je ne peux qu’entrevoir, mais qui me guide… chemin d’union auquel Jésus nous convie.

Seigneur Jésus, entraîne nous en ta vie, une vie d’intimité avec le Père, une vie de communion en son projet d’amour pour tous les hommes, un salut offert à tous.

lundi 18 avril 2011

Mon témoignage est valable

Les pharisiens lui dirent alors :
« Toi, tu témoignes de toi-même, ton témoignage n’est pas valable. »
Jésus répondit et leur dit :
« Même si moi, je témoigne de moi-même, mon témoignage est valable
Parce que je sais d’où je suis venu et où je vais.
Vous par contre vous ne savez pas d’où je viens ni où je vais. »
Jean 8,13-14

Viens Esprit de Dieu, viens témoin de l’amour du Père et du Fils
Viens Esprit de vérité, viens nous illuminer de tes clartés

Tu témoignes de toi-même…
A première vue, je suis tentée de donner raison à ceux qui interpellent Jésus. C’est vrai qu’on attend lorsqu’un témoignage est donné, qu’il le soit par une personne autre !
La loi juive prévoit de plus deux témoins pour attester de la réalité d’un fait, et non un seul.
Voilà qui pourrait embarrasser sérieusement Jésus. Voilà qui peut sérieusement entraver la transmission du message de Jésus, sa crédibilité.

Même si je témoigne de moi-même, mon témoignage est valable..
Rien à faire l’autorité de Jésus ne cesse de surprendre. Comment peut-il être son propre témoin ? et comment finalement l’est-il mieux que tout autre ne pourrait l’être ?
C’est de par son savoir que Jésus surpasse ses détracteurs. Jésus sait d’où il vient et où il va ! voilà bien ce qu’ignorent ses opposants, et les rend incapables d’un témoignage valable.

Jésus vient du Père, et retourne à lui, nous apprend saint Jean. Mais qui, du vivant de Jésus pouvait comprendre et savoir cela de l’intérieur. Nul ne pouvait tenir une telle affirmation sinon Jésus seul. Et il m’est bon de me rappeler que cet évangile est écrit dans la lumière de Pâques. Jean peut relire toute l’existence de jésus dans la foi pascale, qui lui donne lumière et vérité, pour dire ensuite le passage de Jésus sur terre, sa venue pour nous entraîner avec lui vers le Père.

Ce qui rend véridique le témoignage de Jésus, est cette connaissance de son origine et de sa destination. Mais seule la foi, nous donne d’accueillir une telle révélation.

Seigneur, augmente en nous la foi ! Apprends nous à la suite de Jean et des disciples à relire l’Évangile à la lumière de la résurrection. Seigneur donne-nous ton Esprit en abondance, qu’il vienne nous enseigner toute chose !

dimanche 17 avril 2011

Lumière du monde

De nouveau Jésus leur parla disant :
« Moi, je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit, ne marchera pas dans la ténèbre.
Mais il aura la lumière de la vie.
Jean 8, 12

Viens Esprit de feu, lumière des cœurs
Viens Esprit de Dieu, éclaire nos esprits sur cette Parole

De nouveau Jésus leur parla
Seigneur j’aime ta patience ! Tu as beau rencontrer l’adversité, l’incompréhension, l’opposition, inlassablement tu offres ta parole, tu portes la bonne nouvelle du salut, inlassablement tu nous ouvres au mystère de ta venue sur cette terre.
Donne-nous de t’accueillir !

Moi, je suis la lumière du monde
Voilà qui peut paraître prétentieux ! Moi, je suis pour une oreille biblique résonne de la révélation même du nom de Dieu au buisson ardent. Je suis, c’est le nom sous lequel Dieu s’est présenté à Moïse. L’être en sa plénitude, qui est un « être avec ». Dieu qui marche aux cotés de l’homme, Dieu qui accompagne sa route, Dieu présence lumineuse dans la nuit, colonne de feu, nuée, pour accompagner la traversée du peuple qui a fui l’Egypte.
Je suis la lumière du monde
La lumière, ce qui permet de discerner le chemin, ce qui donne de distinguer les choses. Jésus lumière. Lumière qui permet la création. Lumière qui donne confiance.

Seigneur, donne-nous de t’accueillir lumière en nos vies. Viens illuminer toutes les nuits de ce monde, viens douce lumière rendre le chemin aux égarés, rendre le courage aux désespérés, viens lumière de vie dénoncer le mal qui est ténèbre en moi, viens me guider en ta vie !

Jésus pose ta lumière sur chaque instant de ma vie, Jésus fais-moi vivre à ta lumière.

jeudi 14 avril 2011

Serais-tu de Galilée, toi aussi?

Nicodème, l’un d’entre eux, celui qui était allé vers lui auparavant, leur dit : « Notre loi condamne-t-elle un homme sans d’abord l’entendre et connaître ce qu’il a fait ? »
Ils répondirent et lui dirent : « Serais-tu, toi aussi de Galilée ? Examine et vois : de Galilée il ne se lève pas de prophète ! »
Jean 7,50-52

Viens Esprit de vérité, ouvre pour nous cette page d’Ecriture.
Viens Esprit de paix et de vérité.

Nicodème…
Le revoici donc, ce notable qui était venu trouver Jésus de nuit (Jean 3). Le revoici, et cette fois, moins timoré. Il ose tenter de défendre Jésus devant ses pairs. Il ose risquer une question à son sujet.
Lui qui avait écouté Jésus de nuit. Lui qui avait entendu combien il nous faut renaître pour entrer dans le Royaume de vie ! Lui qui avait appris que l’Esprit souffle où il veut !
Il a déjà entendu Jésus, et le voici qui propose à ses pairs de l’entendre eux aussi !
Il ramène à une juste application de la loi : on ne condamne pas sans entendre la personne elle-même. Et il doit se douter qu’il y a alors grande chance, s’ils sont ouverts, qu’ils soient eux aussi remis en question par Jésus.
Nicodème essaie d’introduire Jésus en cet univers, il essaie de partager sans trop le dire, sa rencontre de nuit, qui a dû changer sa vie.

Serais-tu de Galilée toi aussi ?
Nicodème se trouve rapidement rejeté. Il est déjà trop tard pour tenter de défendre Jésus. Son sort est déjà décidé, il ne manque que l’occasion pour les chefs religieux, pour se débarrasser de lui.
Rien de plus hermétique à la nouveauté que celui qui est sûr de son savoir.

Seigneur, ouvre mon cœur à ta parole de lumière. Garde moi des certitudes toutes faites qui ferment à l’imprévu de ta venue, à l’inouï de ton incarnation, à la folie de ton amour.

mercredi 13 avril 2011

Vous aussi, vous êtes égarés?

Les Pharisiens leur répondirent : « Est-ce que vous aussi, vous vous êtes égarés ?
Est-ce que quelqu’un parmi les autorités ou des Pharisiens, a cru en lui ?
Mais cette foule, elle ne connait pas la loi, ce sont des maudits. »
Jean 7, 47-49
Viens Esprit de Dieu
Viens Esprit de vérité,
Toi qui habites les cœurs humbles, droits et sincères,
Viens nous tenir en éveil pour accueillir Jésus

Est-ce que vous aussi, vous vous êtes égarés ?
Terrible attaque des pharisiens, ils semblent présentés comme des gens sûrs d’eux-mêmes, de leur savoir. Face à eux, tout contradicteur est un maudit, un ignorant, méprisable.
L’argument d’autorité est ici utilisé… argument si fréquent en notre univers, alors qu’il est fondamentalement si fragile.
Drame de la reconnaissance de Jésus : si les autorités refusent de le reconnaître, elles dénient aux autres la faculté de le reconnaitre, de discerner le Christ.
Danger de se situer au-dessus des autres, de s’estimer seul capable d’une juste lecture des événements comme d’une juste lecture de la loi, de l’Ecriture.
Jésus louera le Père en saint Matthieu, disant : Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché ce mystère, aux sages, et de l’avoir révélé aux petits…
Seigneur, dépouille nos cœurs de leurs certitudes, rends les accueillants à ta nouveauté, que nous puissions nous laisser surprendre par toi !
Seigneur envoie ton Esprit
Qu’il nous renouvelle.

mardi 12 avril 2011

Jamais homme n'a parlé ainsi

Les gardes allèrent donc vers les grands-prêtres et les Pharisiens, et ceux-ci leur dirent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais homme n’a parlé ainsi ».
Jean 7, 45-46

Viens Esprit de feu, brûle nos cœurs au feu des Ecritures
Viens Esprit de force, que nous témoignons toujours de toi
Viens Esprit de lumière, sois notre vie.

Jamais homme n’a parlé ainsi
Merveilleux témoignage de la part de ceux qui avaient été mandés pour arrêter Jésus. Quelle force devait émaner de la parole de Jésus, pour ainsi marquer les gardes.
Quel poids avait cette parole, que ceux qui l’ont entendue, reviennent sans avoir obéi à leurs autorités.
Dans le silence j’écoute ta Parole, Seigneur.
Qu’elle atteigne mon cœur, le réveille de toute habitude. Fais que j’entende cette puissante parole, qu’elle soit ma vie, mon chemin, qu’elle guide mes pas.
Jésus jamais homme n’a parlé comme toi. Que je t’entende et te serve.
Que je t’entende et t’accompagne sur ton chemin de vie.

lundi 11 avril 2011

Celui-ci est le Christ

Dans la foule, plusieurs qui avaient entendu ces paroles disaient :
« Celui-ci est vraiment le prophète. »
D’autres disaient : « Celui-ci est le Christ ».
Ceux-ci disaient : « Est-ce que c’est de Galilée que le Christ vient? 
L’Ecriture n’a-t-elle pas dit que c’est de la descendance de David et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
Une division survint donc dans la foule à cause de lui.
Certains voulaient parmi eux le saisir mais personne ne jeta sur lui les mains.
Jean 7, 40-44

Viens Esprit de Dieu,
Viens révéler en nous le visage de Jésus,
Viens Esprit, fais grandir la foi en nos cœurs.

Seigneur Jésus, sur ton passage les personnes s’interrogent, tu ne laisses pas indifférent. Certains te reconnaissent prophète, d’autres Christ, d’autres ne peuvent t’accueillir, persuadés que leur connaissance des Ecritures est plus sûre que l’imprévu de ta venue.
Seigneur, certains veulent te suivre, d’autres te regardent de loin, d’autres veulent de saisir et t’arrêter.
Seigneur, donne-moi en mes actes et en mes paroles, de t’accueillir en vérité, et de me donner à toi tout entière.
Seigneur si ta présence déroute, étonne, dérange, que ton Esprit nous donne d’entrer en ton mystère et d’accueillir ta nouveauté.