mercredi 16 février 2011

Jésus le retrouve

Que l’Esprit soit présent au cœur de cette lectio pour que je me laisse trouver par le Sauveur.

Jn 5

14Plus tard, Jésus le retrouve dans le temple et lui dit : « Te voilà bien-portant : ne pèche plus de peur qu'il ne t'arrive pire encore ! » 15L'homme alla raconter aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri.

Ainsi, Jésus s’était éloigné de la foule, et c’est au Temple qu’il se rend. Il ne se trompe pas d’interlocuteurs : « la foule qui se trouvait en ce lieu », ce sont des pauvres en santé, en relations, ce n’est pas à cause d’eux que Jésus a choisi délibérément un jour de sabbat ; au Temple, se trouvent les autorités « qui lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des hommes » (Mt 23,4).

L’ancien paralytique aussi se rend au Temple, sans doute pour se montrer aux prêtres comme l’impose la loi : cette fois au moins, personne ne lui a dit le contraire, il peut suivre les observances…

Et Jésus le retrouve. Il l’a d’abord trouvé perdu au milieu d’une foule. Et voilà qu’il le trouve une seconde fois et la rencontre n’est jamais fortuite ! Jésus a un conseil à dire en tête à tête : il a remis l’homme en mouvement, ce n’est pas pour qu’il « dévie », qu’il se laisse aller hors de son chemin… Il est « bien-portant », d’autant plus responsable de lui-même. L’éloignement du Messie n’est ni indifférence ni désintérêt.

Puis notre naïf s’en va retrouver les Juifs… il retourne sur ses pas… mais qu’est-ce qui peut bien le pousser à dénoncer son sauveur ? A moins qu’il soit trop innocent pour détecter la perversité des Juifs ? Mais, en fait, n’est-ce pas finalement la volonté de Jésus d’être dévoilé, de se créer l’occasion, en choisissant le jour interdit pour guérir, de dire et de redire que le sabbat est fait pour l’homme ?


Jésus le retrouve : c’est bien Jésus le sujet, c’est lui qui fait cette démarche d’aller à nouveau à la rencontre de l’homme ! Il le fait « plus tard », quand l’homme est devenu capable d’entendre qu’au-delà de sa santé recouvrée, il y a à se conduire en sauvé.


Seigneur Jésus, dans ta discrétion, tu croises si souvent mon chemin pour chaque fois me rappeler que je ne suis pas seule et que tu attends que je marche dans la Joie de me savoir « sauvée ».

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