mardi 30 novembre 2010

Lumière véritable... venant dans le monde

Le Verbe-Parole était la lumière véritable
Qui éclaire tout homme
Il venait dans le monde.
                                                                         Jean 1,9

Viens, Esprit-Saint,
Révèle-nous le mystère de grâce, le mystère de lumière,
Offert en la venue du Verbe-Parole

Quand je lis ce verset, je me dis que Jean une fois de plus se répète… alors pour creuser, je regarde les mots… tiens il y a du neuf, par-delà les répétitions.
Il était la lumière véritable…
Jusqu’à présent il avait été question de lumière, de manière plutôt absolue. La vie était la lumière des hommes (v.4) et la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas comprise (v.5) et enfin, Jean vint pour rendre témoignage à la lumière (v.7&8) sans être lui-même la lumière (v. 8). 
Maintenant l’évangile nous parle de lumière véritable. Comme pour la distinguer de lumières qui ne le seraient pas. Il y a de fausses lumières ? Si la lumière permet de discerner le chemin, de fausses lumières indiqueraient un chemin de traverse, un chemin de mort. Invitation à la vigilance : quelle lumière sur ma route ? la tienne Seigneur ? ou d’autres ? la fausse lumière de la convoitise, de l’égoïsme, du péché sous toutes ses formes… la fausse lumière du mal…
Le Verbe-Parole est la lumière véritable qui éclaire tout homme…
Auparavant il avait bien été dit que la vie était la lumière des hommes (v 4).  Ici on passe au singulier, comme pour dire que la lumière ne s’adresse pas aux hommes en général, mais à chacun en particulier. La lumière véritable qu’est le Verbe-Parole éclaire tout homme, tout humain (homme et femme !!! J J J). Je m’arrête un instant sur la beauté de cette révélation, l’adresse de la lumière divine à chacun personnellement. Ici, on est avant toute séparation au sein de l’humanité, entre religions, peuples, races, langues… La lumière rejoint chacun. Emerveillement de ton amour, Seigneur.
Il venait dans le monde
Encore un terme qui surgit pour la première fois en ce texte : le monde, le cosmos. Un terme qui prend des sens variés, tantôt désignant simplement l’univers en son entièreté, tantôt signifiant ceux qui refusent le Dieu de Jésus. Ici, il me semble pouvoir accueillir ce terme comme l’ensemble de la création. Le verbe-Parole vient en ce monde jailli des mains (Fils et Esprit) du Père. En ce temps d’Avent j’y lis une annonce de l’incarnation. Celui qui était auprès de Dieu au commencement, celui qui était avec Dieu, celui qui est Dieu (v 1 & 2) vient dans le monde ! Parfois on écrit, on dit que l’évangile de Jean n’a pas d’évangile de l’enfance. C’est vrai si on parle en comparaison aux premiers chapitres de Matthieu ou de Luc… mais il y a ici en ce prologue, l’évangile de l’éternelle enfance du Verbe-Parole en Dieu, et de son enfance en notre monde.
Me voici appelée à accueillir cette venue du Verbe-Parole-lumière en moi, en ma vie, en mon cœur. Seigneur je ne suis pas digne. Et pourtant devant ton désir, ton rêve d’amour, je veux m’ouvrir à toi. Viens, Seigneur, viens lumière des cœurs, viens Verbe de gloire, fils bien aimé du Père.

lundi 29 novembre 2010

Témoin de la lumière

Jean 1,5-8
Il y eut un homme envoyé de Dieu
son nom était Jean
il vint pour témoigner
pour rendre témoignage à la lumière
afin que TOUS CRUSSENT PAR LUI.
Celui-là n'était pas la lumière
mais il avait à rendre témoignage à la lumière



Lecture

un homme = Jean, ce n'est pas un anonyme, c'est quelqu'un de bien concret, on le connaît. Il a reçu une mission de Dieu. Le terme grec « apostalmenos » a donné le mot apôtre.
Son rôle est de témoigner. En grec, « marturéo »,d'où le mot martyr qui signifie celui qui témoigne jusqu'à donner sa vie.
Témoigner, c'est certifier qu'on a vu et entendu, c'est attester.(définition du Petit Robert),
Témoigner suppose donc qu'on a vu et entendu.
Où Jean a-t-il vu et entendu?
Qu'a-t-il vu et entendu?
Ces questions m'habitent sans trouver une réponse.
Le but du témoignage: que tous crussent par lui.


Méditation
Je me pose 2 questions:
-Comment reconnaître que quelqu'un est envoyé? Que son témoignage est vrai?
-Suis-je aussi « envoyé »? Comment témoigner?
Dans les versets précédents, il est dit que le Christ, le Verbe, est la lumière des hommes. Par Lui, Dieu parle au coeur de tout homme. La foi naît d'une parole extérieure qui rejoint une lumière, un pressentiment, une conviction intérieurs.
Il me faut écouter à l'intérieur et à l'extérieur, être attentif au chemin que parcourt en moi une parole entendue.
Et cette lumière perçue et attestée, n'est pas faite pour être mise sous le boisseau.
Dire ma foi, la vivre, la partager simplement peut faire de moi un témoin qui éveille la foi dans le coeur de l'autre.

Oraison

Je te rends grâce Seigneur, pour la foi que tu as fait naître et grandir en mon coeur par Ta présence discrète et par la parole de tant de témoins. Fais de moi un témoin de ta lumière pour ceux qui marchent dans les ténèbres, pour ceux qui doutent, pour tous ceux qui se laissent toucher par ta grâce.
Tu es la lumière, Seigneur, fais de chacun de ceux qui t'ont reconnu un miroir pour la refléter, un capteur solaire pour réchauffer, un disciple joyeux pour entraîner à ta suite.


dimanche 28 novembre 2010

Il n'était pas la lumière

Il n’était pas la lumière,
Mais il devait rendre témoignage à la lumière.
                                                                         Jean 1,8

Viens, Esprit-Saint,
Viens, père des pauvres,
Viens, Esprit généreux
Viens, lumière des coeurs !

Il n’était pas la lumière mais il devait en témoigner…
Humilité du témoin, de l’envoyé... il n’a pas à se prendre pour celui qui l’envoie. Il lui faut se tenir suffisamment proche pour être vrai témoin, suffisamment loin pour éviter toute confusion. Amour et vérité se rencontrent, chante le psaume 84. Un vrai témoin s’efface devant le message dont il témoigne. Est-ce possible de témoigner de la lumière sans l’avoir goûtée, sans être imprégné ?
Comment témoigner de la lumière ? Au verset 1,4  la vie est présentée comme la lumière des hommes. Etre témoin de la lumière en vivant ? en vivant de la vie de Dieu ? en partageant sa vie !
Je prie pour ceux et celles que tu as mis sur mon chemin Seigneur, et qui ont rendu témoignage de toi ! qui par leur vie, ont laissé ta lumière transparaître. C’est par eux, que la foi en moi s’est nourrie.
Jean devait rendre témoignage à la lumière, pour que tous croient par lui. Le baptême où nous est donnée la foi, est justement appelé illumination ! Lumière de la foi, lumière de la vie, lumière…
Je t’appelle, Seigneur, sois ma lumière. Doucement j’invoque ton nom de lumière, viens !

samedi 27 novembre 2010

Pour rendre témoignage...

Il vint pour témoigner,
Pour rendre témoignage à la lumière,
Afin que tous croient par lui.
                                              Jean 1,7

Viens, Esprit-Saint,
Lumière des cœurs
Viens nous ouvrir à la foi !

Il vint pour témoigner
Dieu l’a envoyé… et le voici qui vient, Jean, pour témoigner. Sous le mot témoin, le vocabulaire grec est celui du martyr. Le martyr est le témoin par excellence, celui qui est prêt à payer de sa vie, pour le message qu’il porte. Jean, l’évangile nous le dira, sera de fait décapité à cause de sa fidélité à proclamer le message du Royaume.
Il vint pour rendre témoignage à la lumière
L’évangéliste, à nouveau, se plait à la répétition qui approfondit. Ce n’est pas pour n’importe quel témoignage que le Baptiste vient. Il vient pour rendre témoignage à la lumière… lui qui un moment perdra la lumière du jour, enfermé qu’il sera dans la forteresse de Machéronte. Mais c’est d’une lumière bien plus profonde qu’il vient témoigner. Il vient témoigner de cette lumière, dont l’évangile vient de nous dire, qu’elle est vie. Et la vie était la lumière des hommes  (v.4)
Témoigner de la lumière, est donc témoigner de la vie, témoigner du Verbe-Parole.
Tout le mystère contemplé dans les premiers versets que nous avons lu aux jours précédents, tout ce mystère contemplé comme si notre regard pénétrait les cieux, tout ce mystère, Jean est envoyé pour en témoigner. Et l’enjeu de ce témoignage c’est la foi !
Jean est missionné, pour que par lui, les autres croient. Mystère de notre Dieu, qui choisit des intermédiaires humains pour se dire, pour inviter à la foi. Il envoie son messager témoigner. Pourquoi cette médiation ? Pour respecter nos libertés ? pour préparer son chemin ?
Je me souviens de la vision d’Isaïe (Isaïe 6) où le Seigneur demande « qui enverrai-je ? » et le prophète se présente : « me voici, envoie-moi ».
Je découvre aussi comment Jean est invité à témoigner, pour susciter la foi. Il doit rendre témoignage à la lumière. Ce n’est pas en partant de nos ténèbres que l’on dit Dieu ! C’est en témoignant de la lumière. En ouvrant à la lumière… Ouvrons nos yeux à la lumière qui nous divinise invite st Benoît en sa Règle.
Je fais silence, j’essaie d’accueillir le témoignage de lumière de Jean, celui de tant de personnes qui ont été relais sur mon chemin de foi. Seigneur augmente en moi la foi !

vendredi 26 novembre 2010

Son nom était Jean

Il y eut un homme, envoyé de Dieu ;
Son nom était Jean.
                                              Jean 1,6

Seigneur, envoie ton Esprit,
Qu’il nous révèle ton amour.
Seigneur, envoie ton Esprit,
Qu’il nous dispose à l’écoute de ta Parole.

Il y eut un homme
Un homme… le premier homme précis, de ce prologue de l’Evangile de Jean. Un homme pris dans ce mouvement du Verbe, qui est vie, qui est lumière, pour les hommes.
Envoyé de Dieu
J’aurai plutôt attendu ici, un homme appelé par Dieu ! Et bien non, Jean en son évangile continue à me dérouter. Un homme d’abord envoyé… Peut-être l’appel de Dieu ne se découvre vraiment que lorsque l’on accueille une mission, un envoi… étrange paradoxe.
Un homme envoyé, le terme grec qui se cache sous cet envoi, n’est autre que celui sur lequel on a bâti le nom « apôtre ». Jean comme premier apôtre… Jean le Baptiste, ainsi que me le montre la lecture du texte au fil des chapitres. Le Baptiste que j’ai coutume de voir comme un prophète, le voici plutôt comme apôtre, envoyé. Envoyé de Dieu !!!
Son nom était Jean
Un nom qui dit une mission ? Ce nom est de souche hébraïque, il dit « Dieu fait grâce ». Ce n’est pas vraiment l’image que j’avais. On a dans nos mémoires les prédications de Jean le Baptiste, qui annonce l’arrivée de Dieu comme un juge, qui va faire le tri, envoyer au feu qui ne s’éteint pas ceux qui ne se convertissent pas, un Dieu qui vient avec toute sa colère…  (cf Matthieu 3,7-12) Clin d’œil du Seigneur ? D’entrée il révèle sa miséricorde de par le nom même de son envoyé, tandis que son envoyé semble un brin se tromper de Dieu… On se souvient que ce prénom Jean avait étonné toute la famille, personne ne portait ce prénom dans la lignée… (cf Luc 1, 59-66)
Un envoyé de Dieu qui porte en son nom même la grâce que Dieu veut faire… Un homme envoyé à qui ? le texte ne le dit pas… pour que je le reçoive comme envoyé pour moi ?
Qui suis-je pour oser me placer en bénéficiaire de cet envoi ? et pourtant, si la Parole est donnée pour chacun, elle l’est pour moi aussi.
Un homme envoyé par Dieu, son nom était Jean…
Seigneur, donne-moi d’accueillir cet apôtre au nom de ta grâce. Permets-moi d’entendre ce nom, au plus profond. Son nom était Jean. Je laisse ce nom m’habiter.

jeudi 25 novembre 2010

Lumière... ténébres

Et la lumière luit dans les ténèbres
Et les ténèbres ne l’ont pas saisie.
                                              Jean 1,5

Viens Saint Esprit,
Du ciel, fais jaillir l’éclat de ta splendeur,
Viens lumière des cœurs

O Lumière bienheureuse
Viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tes amis.

Et la lumière luit…
Normal que la lumière luise… mais en même temps, il faut lui permettre de luire. Jésus nous dit dans le sermon sur la montagne qu’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau (Mt 5,15). La lumière luit, la lumière donne de voir, de saisir, de comprendre. La lumière révèle l’univers dans lequel nous sommes plongés.
La lumière luit dans les ténèbres
Les ténèbres, voici l’exact opposé de la lumière. C’est là que la lumière vient luire. La formule est simple, une affirmation nette, tranchée : La lumière luit dans les ténèbres. Si le Verbe est lumière, cette parole en sa simplicité, nous dit quelque chose de bouleversant. Dieu est lumière, il n’y a pas de ténèbres en lui, écrit Jean en sa première épître (1 Jn 1,5). Ainsi, le Verbe-Parole qui est Dieu, est lumière, sans la moindre trace de ténèbres, et il vient luire en la ténèbre. Quelle est cette ténèbre ? Celle de l’absence de vie ? d’un choix de mort ? Il vient dans ce qui est à l’extrême opposé de lui-même. Mystère de l’Incarnation. Ce n’est pas les ténèbres qui prennent place en la lumière, c’est la lumière qui vient luire en la ténèbre.
Et les ténèbres ne l’ont pas saisie, ne l’ont pas comprise, ne l’ont pas arrêtée, ne l’ont pas accueillie…
Les traductions varient, nous apportant une série de nuances. Cela peut relever d’un combat entre ténèbres et lumière, et la victoire est à la lumière, que les ténèbres n’ont pu saisir, comprendre, arrêter… Je peux aussi recevoir cette parole comme un aveu de refus de la ténèbre. Elle n’a pas accueilli la lumière qui venait luire en elle.
Aujourd’hui, je reçois cette parole comme une espérance : la lumière l’emporte sur les ténèbres, les ténèbres n’auront pas le dernier mot. Et j’en reçois l’invitation à confier toutes les zones d’ombre, de ténèbre de ma vie à cette lumière. J’en reçois l’invitation à ouvrir mes ténèbres pour accueillir la lumière qui vient.
Je reçois aussi cette parole, comme un constat : les ténèbres ne l’ont point comprise. Ce n’est pas à partir de notre ténèbre qu’il faut tenter de comprendre Dieu. Si nous pensons Dieu à partir de ce qui est ténèbres en nous, nous allons immanquablement le dessiner en être ténébreux… et reviennent toutes les fausses images de Dieu qui traînent en nos mémoires : un Dieu vengeur, menaçant, colérique… un Dieu qu’il faut redouter… les ténèbres ne l’ont pas compris.
Seigneur, viens mettre ta lumière en moi, que je puisse t’accueillir, te laisser vaincre tout ce qui en moi est ténèbre,
Viens Seigneur, par ta lumière, me révéler ton vrai visage de bonté, de splendeur.

mercredi 24 novembre 2010

Lumière

Jean 1,1-4

Au commencement était le  Verbe-Parole 
                                  et le Verbe-Parole était avec Dieu
                                  et le Verbe-Parole était         Dieu.
au commencement                                Il était avec Dieu. 

        Tout fut par lui,
et rien ne fut sans lui.
        ce qui fut en lui était la vie,
                                   et la vie était la lumière des hommes.
                                                   et la lumière luit
                                                                    dans les ténèbres
                                                                         et les ténèbres ne l'ont pas saisie.
Lecture
En ré-écrivant le texte en fonction de sa structure grammaticale, des mots ressortent, sont mis en évidence.
Au commencement...... le Verbe....... Dieu
le Verbe qui récapitule toute la création
en qui la vie = lumière des hommes
la lumière touche les ténèbres sans se laisser engloutir.

Méditation
Il est bon de laisser résonner ces mots... de laisser monter ce qu'ils évoquent
Peut-être que cela nous rappelle d'autres textes connus de la Bible
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre... Gn 1
Je vais relire ce texte et je retrouve le mot lumière

Tout par lui, rien sans lui. Il est l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le Principe et la fin Apoc 22,13

En Lui était la vie... Je suis le chemin, la vérité et la vie Jn 14,6

Les ténèbres me font penser à la mort... elle n'a pu garder le Christ. Cette allusion annonce déjà la victoire finale de la vie sur la mort, la résurrection

Oraison
Je choisis un mot... « lumière » J'essaye d'entrer doucement dans le silence pour me mettre à l'écoute de l'Esprit qui prie en moi. Lorsque mes pensées m'éloignent, je reviens au mot que j'ai choisi, je le répète au rythme de la respiration.
« Seigneur, tu es ma lumière. C'est toi qui éclaires mon chemin. Ne laisse pas les fausses lumières m'entraîner dans l'illusion d'un bonheur éphémère. Tu es ma lumière, ta parole est lumière. Donne-moi d'entrer toujours plus dans la connaissance de toi, de te laisser entrer toujours plus au creux de ma vie, que ta lumière en moi soit victorieuse des ténèbres qui m'habitent encore. »

Sr Elisabeth

La vie... la lumière

En lui, ce qui fut, était la vie,
Et la vie était la lumière des hommes.
                                              Jean 1,4

Viens Esprit Saint, Dieu créateur,
Illumine mon cœur qu’il puisse accueillir ta Parole et en recevoir vie.

En lui la vie…
Voici qu’apparaissent pour la première fois en ce texte les mots : vie, lumière, hommes. Aux versets 1 et 2, il n’était question que de Dieu, au commencement. Le verset 3 annonce un surgissement au départ de Dieu. Tout ce qui fut, fut par lui. Et ce verset 4 semble vouloir expliciter la source d’être communiquée par le Verbe : il donne vie ! Vie corporelle, vie spirituelle, vie mortelle, vie éternelle…  Que recouvre ce mot ? Vie, j’y perçois le principe vital, premier…et voilà qu’il est don de Dieu par le Verbe. En Genèse 2,5  Dieu insuffle dans les narines de l’homme qu’il vient de modeler, une haleine de vie, et l’homme devint un être vivant ! Dieu partage son souffle, et en ce souffle nous recevons vie.
Et la vie était la lumière des hommes
La lumière est la première création, nous dit la Genèse. La première parole du Créateur était: Que soit la lumière. Et toute la genèse du monde s’est poursuivie en cette lumière. La lumière est ce qui nous permet de distinguer les choses par le regard, de les appréhender, de les comprendre. Et voilà que Jean nous apprend que la vie est lumière des hommes.  La compréhension des êtres et des choses, la compréhension de la création, ne peut se faire qu’à la lumière qu’est la vie, don de Dieu. Voilà une clé précieuse de discernement pour mon quotidien : la vie ! Est-ce bien elle qui éclaire mes pas ?
La vie comme principe de compréhension, de discernement. Cela me rappelle alors avec force l’invitation de Dieu à son peuple au désert : je mets devant toi la vie et la mort, le bonheur et le malheur… choisis donc la vie ! (Dt 30,15-20) Et ce texte précise ce qu’est la vie : Choisis donc la vie pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant le Seigneur ton Dieu, écoutant sa voix, t’attachant à lui ; car là est ta vie…
Et cette vie est la lumière des hommes. Qu’est-ce qui fait que je suis humain ? si ce n’est ce choix de la vie, qui illumine.
Seigneur, donne-moi de vivre à la lumière de la vie que tu m’as donnée. Permets que la vie, telle que tu nous la confies, sois notre guide, notre lumière, notre discernement.
Apprends-nous à choisir la vie, toujours et partout. Que la vie telle que tu nous l’as donnée soit la clé de nos choix, de nos actes, de nos paroles.

mardi 23 novembre 2010

Tout... par lui

Tout fut par lui,
Et sans lui rien ne fut.
                                              Jean 1,3

Viens Esprit Saint, Dieu créateur,
visite l’âme de tes fils,
emplis de grâce et de splendeur,
tous les cœurs créés par toi…

Tout fut par lui, et rien sans lui ne fut
On ne peut être plus vaste, plus large : tout ! Tout fut par lui.  On ne peut être plus restrictif : Rien !
Tout par lui, rien sans lui… immensité de l’action divine au commencement… Il est le principe créateur. Rien de ce qui est, n’a vu l’existence hors de lui, hors de son action. A quel infini respect, je me sens invitée, par une telle reconnaissance.
Tout par lui, rien sans lui… Découvrir, en un regard qui va au-delà des apparences, le mystère qui fonde toute chose en Dieu. Découvrir combien tout a reçu son être de lui, lui, ce Verbe-Parole-Logos.
Me revient ce mot du livre de la Sagesse : Tu aimes en effet, tout ce qui existe, et tu n’as de dégoût pour rien de ce que tu as fait. Car si tu avais haï quelque chose, tu ne l’aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l’avais voulue ? (Sag. 11, 24-25)
Découvrir à la racine de chaque être, une source de bonté, la source de toute bonté, l’Eternel, lui qui est au commencement avec Dieu, lui qui est Dieu.
Si je donne ma foi à cela, qu’est-ce que cela change pour moi ? Tout découvrir fondé en toi, Seigneur ! Quel que soit le chemin que nous empruntons, découvrir qu’à la source de tout être tu es. Quels qu’aient été les aléas de la vie, quels que soient les choix que nous avons posés, les blessures subies ou infligées, le mal subi ou le mal commis, plus profond, plus fort que tout le poids et la grâce du passé, il y a toi ! Toi qui es au commencement et demeure éternellement.
Tout par toi, rien sans toi. Et si au fil du quotidien, je choisissais de regarder ceux et celles que je rencontre, à partir de leur racine en toi ? Ne découvrirai-je pas leur beauté originelle, leur immaculée conception, ne serais-je pas soudain comme interdite devant le point de départ de tout être en ta main. Ne me donnes-tu pas là de rejoindre le monde créé, issu de ta main, bien avant les siècles, bien avant la lente formation de la première molécule, du premier vivant. Tout par toi, rien sans toi.
Et enfin, ne suis-je pas appelée devant ce mystère, à le prolonger. A poursuivre ma vie en puisant à ta source, pour que rien ne soit fait sans toi, que tout soit fait par toi en moi.
Te laisser être Seigneur, en moi, que pas une fibre de mon être, que pas une de mes actions, pas une de mes paroles ou de mes pensées, ne soit hors de toi, hors de cette sphère d’amour en laquelle tu nous as créés.

lundi 22 novembre 2010

Il était... avec...

Il était au commencement avec Dieu...
                                              Jean 1,2

 Seigneur, à mon aide, je ne sais pas prier, je ne sais pas lire, accueillir ta Parole si ton Esprit ne m’accompagne... qu'il vienne m’introduire en ton mystère !
Il était au commencement avec Dieu.
Pourquoi cette répétition ? Cela n’était-il pas dit déjà au verset précédent ? Insistance ? Art poétique et littéraire ? Vague profonde, lame de fond de l’océan d’amour, que Jean veut nous révéler. Il y avait au commencement, la communion. Lui, le Verbe-Parole-Logos, était déjà là, avec Dieu.
Les vagues dans leur flux et reflux ne laissent jamais la plage deux fois pareille… la vague de ta Parole Seigneur, pourrait-elle laisser mon cœur pareil ?
Je reste devant ce mystère, je l’accueille, je me laisse envahir par le murmure de cette voix, qui insiste doucement : au commencement, il était avec Dieu.
Seigneur, je te devine en ton éternité bienheureuse, épris de communion.  Et pourquoi me la révélerais-tu, si ce n’est pour me la partager ?
Seigneur, fais-moi capacité de toi…

dimanche 21 novembre 2010

Au commencement...

Au commencement était la Parole-Verbe,
et la Parole-Verbe était avec-auprès de Dieu,
et la Parole-Verbe était Dieu.
                                              Jean 1,1

 
Seigneur, que ton Esprit nous accompagne... qu'il vienne lire en nous ta Parole !

Lectio :
Je regarde les mots, les temps, les sujets...

Au commencement... Au commencement de quoi ? ai-je envie de demander. Jean semble parler d’un commencement absolu. Est-ce allusion au commencement de la Genèse (Gn 1,1) lorsqu’il est dit : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre ? Alors, la Parole-Verbe existait, elle n’a point été créée.

La Parole-Verbe... qu’est-ce à dire ? La Parole-Verbe, je la vois à l’œuvre dans le récit de création. Dieu dit et cela est. Par sa Parole les cieux ont été faits, l’univers par le souffle de sa bouche chante le psaume 32. Saint Irénée regarde le Christ-Parole-Verbe et l’Esprit-Souffle comme les deux mains du Créateur.
Pour le peuple hébreu, la Parole de Dieu est acte. Elle fait ce qu’elle dit. En Dieu, nul écart entre sa Parole et son action, sa Parole est événement.
Au lieu de traduire Parole-Verbe, certains laissent le terme en grec : Logos. Pour les grecs, le Logos c’est un principe d’intelligibilité, un principe de raison.
Il nous faut sans doute conjuguer ces deux points de vue, hébreu et grec, et laisser en nos cœurs, une ouverture à Dieu au-delà de nos mots... La Parole-Verbe-logos existant avant toutes choses.

Et la Parole-Verbe était avec-auprès-vers Dieu, et la Parole-Verbe était Dieu.
Ce n’est pas la première fois que j’ouvre cet Évangile, et je sais que derrière cette Parole-Verbe Jean nous présente Jésus. Il nous le présente en son être profond : Dieu vivant en présence de Dieu. Je comprends que Jean balbutie pour tenter de dire le mystère de la personne de Jésus, tel qu’il l’a perçu, au long de sa vie avec Jésus, au long de sa méditation après la mort et la résurrection de Jésus. Mystère que l’Esprit lui donne de pressentir.

Méditation
Je reste devant ce portail majestueux de l’Évangile. Je le reçois comme une invitation de Dieu lui-même à découvrir un peu de son être. Il est avant toute chose. Il est « plusieurs ». Le mystère de la Trinité s’esquisse... auprès de Dieu est la Parole-Verbe qui est Dieu ! Et cette communion en Dieu est depuis toute éternité : Au commencement, il est déjà là. Au commencement absolument. Dieu est éternel, je comprends que Jean balbutie... impossible de dire le commencement de ce qui n’en a point.

Prière
Au commencement, tu demeures dans ton projet initial de création. La Parole-Verbe-Logos était au commencement. Alors Seigneur, l’univers n'est point fruit du hasard si préside au commencement ton Logos.
Seigneur, je te reçois en ton mystère. Je reçois cette révélation balbutiante de ton être, de ta vie. Comment nous est-il donné de te découvrir ainsi ? Comment toi, l’infiniment Autre, veux-tu te dire à nous, au point de te laisser deviner par Jean, au point de te laisser dire en nos mots ?
Émerveillement de ton amour !