mardi 7 décembre 2010

Avant moi, il était

Jean lui rend témoignage et il crie en disant :
« C’est de lui que j’ai dit :
Celui qui vient derrière moi,
Le voilà qui m’a devancé,
Car avant moi, il était. »
                                                                         Jean 1,15

Viens Esprit-Saint, illumine mon cœur, et instruis-le
Que je puisse recevoir ta Parole pour en vivre.

Et revoici Jean le Baptiste. Les versets 6 à 8 nous l’avaient déjà présenté. Je vais les relire. Là, il est dit de Jean qu’il est un homme, envoyé de Dieu pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Pas étonnant que lorsqu’il paraît, on le découvre à l’œuvre.

Jean lui rend témoignage et il crie
Jean rend témoignage au Verbe, qui est la lumière venant dans le monde. Et cette lumière est notre vie (v 4). Pourquoi crier ? Parce qu’il y a conscience de l’importance du message ? Parce qu’il veut vaincre notre surdité ? Est-ce allusion à la prophétie d’Isaïe souvent reprise à propos de Jean ? Voix de celui qui crie dans le désert, préparez les chemins du Seigneur… (v.25)

C’est de lui que j’ai dit :
Ainsi, Jean pointe du doigt le Verbe, ou plutôt il le pointe de sa proclamation. C’est de lui que j’ai parlé. Dans le Verbe-Parole-Logos, Fils unique plein de grâce et de vérité, Jean reconnaît la lumière annoncée, celui à qui il devait rendre témoignage. Quel a dû être son émoi, de soudain reconnaître en un homme celui dont il a reçu mission de préparer la venue !

Celui qui vient derrière moi, le voici qui m’a devancé, car avant moi il était…
Effacement, humilité du précurseur. Il a été envoyé devant, oui ! Mais il n’en n’est pas pour autant plus important. Il a été envoyé, pour préparer le chemin, pour annoncer la venue, pour lui rendre témoignage. Humilité du témoin, il n’était pas la lumière, mais il devait rendre témoignage à la lumière.

Avant moi, il était…
Mystère du Verbe, qui était bien avant le jour où il a planté sa tente parmi nous. Il était de toute éternité nous dit l’évangile, et le voici qui vient.

Cette parole m’invite à accueillir l’irruption du Verbe en mon présent. A reconnaître la venue de Celui qui n’a pas de commencement, mais qui a choisi de venir demeurer parmi nous.  Elle m’invite à la vigilance. Il s’agit de ne pas confondre le témoin, le prophète qui a si bien annoncé, avec celui qu’il annonce, et qui paradoxalement vient de manière plus effacée. Si le Verbe avait choisi une manière triomphale de venir en notre terre, il n’aurait point eu besoin qu’on témoigne que c’est bien lui !

Seigneur, si tu ne m’éclaires, je risque bien de ne pas reconnaître ta venue. Ouvre mes yeux, réveille la foi de mon cœur.

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